Mots clés : Nazisme
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Le 9 septembre 1944, dix habitants de Marcourt sont brûlés vifs par les Nazis, qui agissent par représailles à la suite d'une attaque de la résistance locale. Depuis quarante-sept ans, les familles des victimes en veulent aux anciens résistants. Le film raconte l'histoire de l'Histoire, l'histoire au passé et au présent, comment le village vit aujourd'hui et dans le souvenir, ravagé par un mur qui sépare le clan des "résistantialistes" et celui des anti-résistants. C'est dans l'espace confiné du village que se règlent les comptes, l'Allemagne, la barbarie nazie, c'est déjà trop loin. Cloués par la douleur, ils sont tous là, comme si c'était hier, sur les bancs de bois, dans la lumière du soleil couchant, coincés entre les murs épais de la chapelle commémorative et le cimetière, à se cogner les ailes aux fantômes du passé. Derniers témoins d'un village des Ardennes belges qui se meurt, toujours ils se souviendront, jamais ils ne pardonneront.
De 1942 à 1944, 24.916 Juifs, hommes, femmes et enfants, ont été déportés de Belgique vers Auschwitz. Seuls 1.206 d’entre eux en sont revenus. Une poignée de nazis ont mis en place cette persécution, qui n’a pu avoir lieu qu’avec l’appui inconscient ou volontaire de certaines autorités belges. De nombreux films se sont intéressés au « Pourquoi ? » de ces événements. Modus Operandi s’intéresse au « Comment ? ». C’est notre histoire, à chacun d’entre nous.
Paul & Sophie est un film centré sur la parole de deux survivants, une enfant cachée et un déporté. Sophie Rechtman, 8 ans en 1942, a échappé à la déportation grâce au courage de « gens ordinaires » qui l’ont cachée pendant plus de deux ans à Bruxelles. Paul Sobol, ketje bruxellois, déporté à 18 ans, est l’un des rares survivants du centre de mise à mort d’Auschwitz-Birkenau. Sophie se raconte, puis Paul. Tous deux découpent leur récit autour de l’événement central de leur vie : la Shoah. Enfin, ils évoquent la femme et l’homme qu’ils sont aujourd’hui.
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