Mots clés : Portrait
Charlotte Gregoire, Anne Schiltz et Samuel Tilman participent à Cinéastes en Classe. Invitez-les dans votre classe !
Mâlăncrav, un village en Roumanie aujourd’hui. Nombreux sont ses habitants qui partent vers l’Europe de l’Ouest pour des emplois précaires et de courte durée, dans l’espoir d’une vie meilleure au village. Ces allers-retours continus affectent la vie de toutes les familles. A travers le paysage intime de ceux qui font vivre le village, le film raconte l’histoire de Natalia, Alina, Andrei, Ioan et Niculae. Des femmes combatives et désabusées, des jeunes encore insouciants et les derniers bergers s’accrochant à leurs terres et leur troupeau..
J'ai toujours voulu quitter Charleroi et toujours eu envie de filmer Charleroi - y capter les révolutions du temps. Une ville que je retrouve dans l’entre-deux d'un passé enfoui et d'un avenir qui n’est pas encore. C'est le portrait d’une cité industrielle avec ses effondrements, ses mutations, ses paysages et sa langue. Un film où se côtoient René Magritte, un campement de SDF, les acteurs d'un renouveau, l’inventeur du Big Bang, les Zèbres, le socialisme, les sidérations vécues dans l’enfance… Un va-et-vient à travers différents espaces-temps d'où émergent, à contre-jour, les lumières du Pays noir.
En 1914, le compositeur Georges Antoine a 22 ans. Il vit à Liège, première ville sciemment détruite par l’envahisseur. Volontaire, il combat durant toute la campagne de l’Yser… et se voit terrassé par la maladie dès les premiers mois d’immobilité dans les tranchées.
Envoyé à l’arrière, à Saint-Malo, il effectue avec acharnement toutes les démarches lui permettant de remonter au front. Il se morfond… et compose : deux poèmes symphoniques Vendanges 1914et Veillée d’arme, une Sonate pour violon et piano, un quatuor à clavier, des mélodies...
En 1917, il est réincorporé et participe à la contre-offensive victorieuse. Il entre en octobre 1918 dans une Bruges reconquise… la victoire est proche… la maladie aussi. Il décède « d’épuisement » dans un hôpital militaire, installé en banlieue de Bruges… c’était le 15 novembre 1918.
Dame, poussières est basé sur une interview de Latifa, ma femme de ménage. Depuis dix ans, pour des raisons de santé, je suis aidée par les aides ménagères du Centre familial de Bruxelles. Sans savoir quelle forme cela prendrait, j'ai toujours eu envie de faire quelque chose sur elles, pour rendre compte de leur disponibilité, de leur ouverture, et du fait que leur travail ne consiste pas seulement à faire le ménage chez les gens! Car tout en travaillant, ces femmes papotent, s'intéressent à vous, se souviennent de vous, vous questionnent et vous parlent du monde. Pour certaines personnes aidées, il s'agit de l'unique contact avec l'extérieur...
A travers le portrait que Latifa fait de Madame Kaslawska, une femme tchèque qu'elle a aidée pendant dix ans, et à travers les dessins, on peut s'imaginer le genre de relation qui se crée au fil des jours, au fil d'une aide qui s'avère très précieuse.
Sois un Mensch, mon fils" est le portrait d’un homme, acteur et témoin, qui pour tenir la promesse faite à sa mère a dédié sa vie aux combats de l’humain. Le destin de David Susskind se confond avec l’histoire humaniste des grandes luttes du judaïsme des 60 dernières années, le droit à l’existence de l’Etat d’Israël, le droit à la liberté pour les juifs d’URSS, le droit à préserver Auschwitz comme lieu de mémoire de l’humanité, le droit des peuples israélien et palestinien à vivre en paix dans deux états, le droit à l’expression de l’identité juive laïque
“De Lola à Laila” prend pour tremplin le récit personnel de la mère de la réalisatrice, durant les années d’après guerre en Espagne, pour parler peu à peu d’émancipation, de lutte, de mouvement, de grains, de cinéma. D’une génération à l’autre, du passé au présent, d’une mère à sa fille, le film avance aux rythme des vagues et au son d’une pellicule super8, pour faire éclater la vie.
Fabrice Du Welz participe à Cinéastes en Classe. Invitez-le dans votre classe !
Au départ, il y avait André, le mauvais cheval. Et Pic Pic, le cochon magique. Un jour, sur les bancs de la Cambre, Stéphane Aubier rencontre Vincent Patar. Ou le contraire. Et cette rencontre sera le point de départ d’une longue aventure et une histoire d’amitié de plus de trente ans.
Des Cowboys et des Indiens, le cinéma de Patar et Aubier raconte Stéphane et Vincent, mais aussi le collectif qui gravite autour du duo. Un collectif qui a créé une marque de fabrique et un humour singulier.
Lorsqu’ils vivaient ensemble à la rue Tenbosch, Patar et Aubier construisent ce qui fera plus tard leur univers atypique, composé à la fois d’un drôle d’absurde et de voix étranges. Si l’appartement ressemble à un capharnaüm, ça n’en est pas moins une source de créativité : comme imaginer des assemblages de carton qui deviendront le terrain de jeu de Claudy, le chat. Ou nommer le poêle Francis. Ou encore passer des journées entières à confectionner des masques pour surprendre le colocataire à son retour. Parce que les blagues de Cowboy et Indien ne sortent pas de nulle part. C’est du monde farfelu, inspiré de la vie réelle des auteurs et de leurs amis, que les récits sont puisés.
Accompagnés de comparses aussi fous qu’eux, tels que Rémy Belvaux, Manu Demeulemeester ou Bernard Plouvier, le combo place déjà à la Cambre les jalons de ce qui fera plus tard leur renommée. Touche à tout, ils passeront au cours des années du dessin, au comic book et, évidemment, à l’animation de petits personnages. Alors qu’ils rencontrent Vincent Tavier, ils font de Panique au Village une série. Et ce n’est que le début …
Fabrice du Welz signe un portait intimiste du tandem et retrace l’histoire de leur cinéma, Panique au Village à Ernest et Célestine, au travers d’anecdotes. Car ce collectif n’est pas composé que de collègues. Les journées sont rythmées par un horaire de travail bien précis, à la limite administratif, mais les soirées, elles, sont allumées. Et on se retrouve dans les salles de concerts pour boire des coups, entre potes.
Dans ce septième titre de la collection Cinéastes d’aujourd’hui, co-écrit par Luc Jabon, il y a de la bière et de la bienveillance. Du gros son et de l’amitié. Une tendresse toute sincère et une coiffure banane. Des héros profondément dada, punks, sincères, féroces. Et le récit d’un groupe, aux aventures aussi dingues que celles de leurs personnages et aux esprits aussi louches que leurs répliques. Car l’ensemble de cette tribu a une part de responsabilité dans les films de Patar et Aubier : ils sont un peu tous, quelque part, des Cowboys et des Indiens.
Retrouvées dans un grenier dans les années 70, ces lettres sont un condensé de vies amoureuses entre Hélène femme de chambre d’une comtesse et Octave un garde forestier du roi Albert I.
Cette correspondance témoigne d’un passé révolu celui de « La Belle Époque » quelques mois avant le début de la guerre 14-18.
C’était il y a plus d’un siècle mais on y trouve une constante : les sentiments amoureux sont toujours aussi complexes aussi forts.
Au gré des recherches et des hasards, nous découvrirons qui sont Hélène et Octave.
Donna Haraway, éminente philosophe, primatologue et féministe, a bousculé les sciences sociales et la philosophie contemporaine en tissant des liens sinueux entre la théorie et la fiction. Elle s’est fait connaître à partir des années 1980 par un travail sur l’identité qui, rompant avec les tendances dominantes, œuvre à subvertir l’hégémonie de la vision masculine sur la nature et la science. L’auteure du Manifeste Cyborg est aussi une incroyable conteuse qui dépeint dans ses livres des univers fabuleux peuplés d’espèces transfuturistes.