Mots clés : Portrait
Mohamed Hammam, un calligraphe à la retraite, aime être entouré de gens, discuter, fumer et partager. Il va tous les jours dans son atelier au centre du Caire pour préserver “la jeunesse de son âme”. Lui et ses amis sont observés à travers le prisme des changements qui ébranlent le Caire.
English version
Mohamed Hammam, a retired calligrapher, is a very outgoing person who likes to be surrounded with people, to chat, smoke and share. He goes everyday to hisworkshop in downtown Cairo, to preserve “the youth of his soul”. He and his friends are observed through the prism of changes which rock Cairo.
Printemps 2012. Dédée, prostituée en vitrine à Bruxelles depuis plus de 30 ans, revient – avec humour, intelligence et franchise – sur son histoire de vie peu commune depuis ses débuts précoces, où elle se découvrit la « putasserie dans l’âme », au grand étonnement de ses proches…
« Je m’appelle Alain, j’ai 45 ans. Aux assises, j’ai pris 14 ans pour tentative d’assassinat. Ça fait 4 ans et demi que je suis en taule. Le combat pour ma réinsertion vient de commencer. Plus précisément, notre combat. Je ne suis pas seul, il y a mes deux ados et mon papa. Ma seule ambition pour le moment, c’est de sortir pour pouvoir les aider. Je le leur dois bien ! Je ne suis suivi par personne d’autre que par la poisse, un psychologue une fois par mois et une caméra. »
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José-Luis Peñafuerte participe à Cinéastes en Classe. Invitez-le dans votre classe !
Du Brésil à l'Iran en passant par la Wallonie, l'Afrique, Thierry Michel a toujours filmé à taille humaine, un cinéma qui réussit à nous transmettre avec intelligence le faux du vrai. Un cinéma engagé qui a traversé les 40 dernières années de notre Histoire récente.
Dans son atelier, le peintre Walter Swennen nous invite à un va-et-vient savant et ludique, entre ses associations de pensée et ses matériaux de création, entre une manière d’être et une manière de peindre.
Né dans l’immédiat après-guerre, Walter Swennen produit depuis les années 80 une œuvre indépendante et radicale. Il tire la langue au langage. Quand les paroles tournent autour du pot et s’emmêlent les pinceaux, la peinture reste seule maîtresse du jeu, se jouant de l’arbitraire des images et des mots.
De Bruxelles à New York, avec la complicité de la réalisatrice et de commissaires d’art contemporain, Swennen dialogue avec ses tableaux. Et nous voilà pris par le gai savoir du peintre philosophe, où Buster Keaton tombe sur Le Titien, Krazy Cat monte à Dada, Mickey met des oreilles à Mallarmé et Boris Vian improvise avec Thelonious Monk. Walter Swennen a l’art de ne pas se prendre au sérieux mais de parler sérieusement de la peinture.
C’est un drôle de grand peintre belge que le film nous révèle avec une espiègle pertinence.
Le film commence par une image noire, une expérience conceptuelle qui se transforme en un essai personnel et subtil de la réalisatrice. Ce court métrage raconte l’histoire d’un missionnaire tombé amoureux d’une fille rwandaise, se métamorphosant petite à petit en une réflexion personnelle mise en images par leur fille.
La mémoire de Nelly est un film documentaire qui part sur les traces du passé de ma grand-mère, femme coloniale dans l’ancien Congo belge. Bien qu’elle ait passé 12 années là-bas, elle ne m’en a jamais parlé. 20 années après son décès, je tente de comprendre, à l'aide d'archives familiales, d'animations et d'interviews, la raison de ce grand silence. Qu'a-t-elle vu là bas ? Et si elle n'a pas voulu voir, comment mettre en images un regard détourné ?
« Le champ des visions » est un film qui aborde le rapport de l'homme à l'animal-insecte par le biais de récits, de légendes, de souvenirs, de sensations intimes … Et qui soulève des questions: Pourquoi ce monde animal exerce-t-il sur nous un tel pouvoir de fascination ou de répulsion ? Que nous apprend-t-il sur nous-mêmes et nos sociétés ? Notre monde perçu avec nos aptitudes sensorielles a-t-il quelque chose à voir avec celui de l'animal ? L'homme peut-il connaître l'animal-insecte ou seulement le rêver ?
Alors que son pays, la RD Congo, avance vers des élections incertaines, Le Ministre des Poubelles de Kinshasa, Emmanuel Botalatala, aborde la dernière tranche de sa vie. Ayant tout sacrifié pour l'art, il tente obstinément de continuer son œuvre et de laisser une trace aux générations futures.
Certains le prennent pour un fou, d'autres pour un génie. Yeux perçants, mains agiles, jambes déformées par la polio mais évitant les obstacles, Emmanuel Botalatala est le Ministre des Poubelles de Kinshasa. Ce poste n'est pas officiel. C'est son sobriquet d'artiste.
Dans un pays à l'histoire tourmentée, le Ministre a une « destinée » : créer des tableaux en relief en partant des déchets que Kinshasa produit chaque jour.
A 64 ans, il est à un tournant. Sans un franc congolais en poche, il se plonge dans l'ultime tranche de sa vie et entame sa quête d'un ultime coup d'éclat : ouvrir un centre culturel. Il rêve d'y former les Ministres des Poubelles de demain, et abriter ses dizaines de tableaux, rongés par l'humidité et la pluie.
A travers sa méthode de travail et sa trajectoire obstinée et unique, le film ouvre sur le rôle que l'artiste et sa vision peuvent jouer dans un pays en pleine transition.