Mots clés : Portrait
Par-delà les nuages évoque plus de 40 ans de travail et de création du cinéma de Marion Hänsel, un voyage à la découverte d'un parcours d'une extrême cohérence, d'une oeuvre exigeante et intimiste.
Rencontre d'une réalisatrice atypique devenue aussi productrice, d'une femme à l'énergie débordante qui n'a jamais pris un "non" pour une réponse définitive.
Au fil de l'eau en passant par les déserts, nous interrogeons ce cinéma, son auteur, ainsi que la famille de professionnels qui ont collaboré à ses films successifs.
Originaire de Woolwich, une banlieue populaire du Sud-Est de Londres, rien ne présageait que Ray Richardson deviendrait l’une des figures majeures de la peinture figurative britannique. Ancré sur la rive Sud de la Tamise, c’est là qu’il trouve la matière de son oeuvre et les sujets de ses portraits. Il transpose dans sa technique picturale traditionnelle, des techniques cinématographiques propre au langage du « film noir ».
Bernard Heuvelmans, père de la cryptozoologie, a passé sa vie à traquer les bêtes inconnues de la science. Portrait d’un scientifique passionné, également écrivain et chanteur de jazz, qui a inspiré Bob Morane et le yéti de Tintin au Tibet.
Lou se raconte, son rapport au genre, aux vêtements et à d’autres marqueurs incontournables, alors que les représentations non binaires sont rares.
Portrait de Claudio Pazienza mené par Hadja Lahbib dans le cadre de l'émission Regardoc.
Claudio Pazienza n’est pas un cinéaste ordinaire, son regard nous invite à aller au-delà de ce que nous voyons. Il manie avec brio l’art de la juxtaposition et de la disgression entre scènes filmées, images d’archives, extraits de fictions ; et quand il filme, il se met dans un état second : ses parents, des ombres de sanglier, un tableau avec chute, de l’argent dit aux enfants, de la viande du cinéma : chacun de ses films est une expérience, un essai, une tentative pour s’aventurer au-delà de l’image, jusqu’à nous en rendre orphelins.
Portrait de Jasna Krajinovic mené par Hadja Lahbib dans le cadre de l'émission Regardoc.
Jasna Krajinovic filme ses documentaires comme de la fiction, elle a le don de réduire la distance, de mettre son objectif là juste où il faut, entre pudeur et émotion. « La chambre de Damien », « Un été avec Anton », « La chambre vide », ses films ne parlent que de la guerre, mais sans jamais la montrer. D’origine slovène, elle a vécu le déchirement de l’ex-Yougoslavie. C’est la magie et la force de son cinéma : on est toujours chez nous avec ses personnages, mais son moi blessé nous accompagne tout au long de ses images.
Portrait de Jawad Rhalib mené par Hadja Lahbib dans le cadre de l'émission Regardoc.
De documentaires en fictions, Jawad Rhalib se montre en cinéaste engagé, révolté, écorché qui fait de la mondialisation et du capitalisme ravageur sa matière minutieuse et dénonciatrice. Ses films sont des cris et le Maroc est son territoire, mais il peut s’en échapper, comme dans « Au temps où les arabes dansaient » pour évoquer un paradis perdu, celui de sa mère et de tous ces artistes musulmans confrontés aux dictats des fascistes islamiques.
Jérôme Le Maire participe à Cinéastes en Classe. Invitez-le dans votre classe !
Portrait de Jérome le Maire mené par Hadja Lahbib dans le cadre de l'émission Regardoc.
Jérome le Maire prend le temps, c’est le temps qui structure tous ses films. Il a reçu le Magritte du meilleur documentaire pour Burning-out, une immersion vertigineuse dans le service chirurgical d’un hôpital parisien où il a filmé plusieurs mois. Mais c’est au sud du Maroc, où il s’est installé avec sa famille, qu’il s’est mis au cinéma : L’amour dans la palmeraie, Le thé ou l’électricité, une caméra qui filme avec tendresse un monde qui s’efface, mais qui semble toujours croire à un avenir meilleur.
Marta Bergman participe à Cinéastes en Classe. Invitez-la dans votre classe !
Portrait de Marta Bergman mené par Hadja Lahbib dans le cadre de l'émission Regardoc.
Avant de passer à la fiction avec le très remarqué « Seule à mon mariage », Marta Bergman a fourbi ses armes dans des documentaires tous tournés en Roumanie, son pays d’origine. Elle y a mis ensemble les deux faces de son travail : son intérêt pour le peuple rom et pour le vie des femmes, leurs fantasmes et leur rêves, comme dans « La ballade du serpent » ou « Un jour, mon prince viendra », des films sensuels et subtils qui creusent toujours les mêmes sillons de plus en plus profond
En 1966, le peintre René Michel, âgé de 33 ans, rompt avec le monde de l’art et des galeries, qu’il compare à des marchands de coca-cola. Il arrête son travail pictural et se retranche en sa singularité afin d’accomplir une œuvre graphique, réalisée en noir et blanc. L’œuvre initiale est faite de signes travaillés et retravaillés, encore et encore, jusqu’à “épuisement” de l’agencement et du sens. Elle se compose d’écrits qui s’interposent et s’imposent, parallèlement ou simultanément au travail graphique. L’œuvre se répartit en plusieurs intitulés. René Michel fera de ce travail artistique un engagement expérimental qui l’affectera jusque dans le corps. Un travail, qu’il paie de sa personne et qui nécessite à chaque fois, un régime alimentaire particulier. Le film se présente délibérément comme étant une simple conversation avec l’artiste. Un espace s’est ouvert qui, pour la première fois, a permis à René Michel de nous parler de cette œuvre graphique. Ce film nous permet d’entrer, un tant soit peu, dans l’univers de cet artiste singulier, complètement inconnu du grand public.