Filmographie : Cobra Films
Correspondances
Caroline D'HONDT
- BE - 2004 - 01h51min
"Correspondances" est un film voyage qui s’ancre dans les rencontres d’hommes et de femmes, au cœur des métros de deux villes : Mexico et Bruxelles. Le métro est utilisé comme décor porteur de sens : image parfaite des zones urbanisées, des sociétés industrialisées qui vivent à un rythme trépident. Lieu apparemment anodin où on se croise sans se voir. Réseau souterrain qui charrie un flux incessant de personnes. Au milieu de la foule mouvementée, nous observons ces hommes et femmes dont l’âge avancé efface ce goût d’urgence qui fait courir le monde. Dans l’indifférence et la solitude, ils vivent leur vieillesse au coeur de la ville. Une vieillesse considérée comme une maladie grave qu’on combat, qu’on cache ou qu’on ignore. Ces personnes ont pourtant tant de choses à nous transmettre, ils sont nos racines, notre mémoire. La réalisatrice, annihilant petit à petit les frontières, nous fait passer d’un métro à l’autre, d’une personne à l’autre. Même si les distances peuvent séparer les Hommes, les cycles de la vie sont identiques en tous lieux : on naît, on vieillit puis on meurt, ce sont les codes qui diffèrent.
Dans le regard d'une bête
Dominique LOREAU
- BE - 2011 - 01h12min
Ce film en forme de variations interroge la frontière entre l’homme occidental et les animaux. Dominique Loreau est allée à la rencontre de personnes et d’animaux qui se côtoient dans des élevages, sur le terrain d’une éthologue, dans des abattoirs, dans des zoos et des musées, dans une ville, dans une salle de répétition de danse, lors d’une performance d’un acteur se transformant en animal. Elle filme les regards des animaux sur les humains et ceux des humains sur les animaux. Puis elle filme les regards, parfois furtifs, des animaux sur elle. Des regards qui ouvrent sur d’autres mondes, énigmatiques et qui prouvent que la frontière qui nous sépare est bien perméable…
Ex-voto
Caroline D'HONDT
- BE - 2010 - 00h54min
Alfredo Vilchis est l’un des derniers peintres mexicains d’ex-voto. Il perpétue cette tradition consistant à peindre de petits tableaux offerts en remerciement à un saint ou une vierge pour son intervention miraculeuse. Peints en général sur de petites feuilles d’étain, ils représentent le miracle avec force détails d’une naïveté touchante : une prostituée survit aux menaces d’un ivrogne, des candidats à l’immigration échappent de justesse à la mort, un enfant est sauvé in extremis de l’explosion d’une usine chimique, un cuisinier mexicain échappe aux attentats du 11 septembre…
Funérailles (De l'art de mourir)
Boris LEHMAN
, Jan VROMMAN
- BE - 2015 - 01h37min
Comment filmer sa propre mort ? Comment la mettre en scène ?
Au premier abord cela peut faire sourire et pourtant cette question concerne tout un chacun, même si l’on n’est pas cinéaste.
Arrivé à un âge où l’on commence à faire ses valises pour l’au-delà, je me prépare à brûler ma vie, à jeter ce que j’ai collectionné et accumulé pendant plus d’un demi-siècle. Les livres, les vêtements, les films, tout doit, tout va disparaître, en cendres et en fumée.
Kint, de l'autre côté
Olga BAILLIF
- BE - 2004 - 01h17min
En 1956, quelques semaines après l’écrasement de l’insurrection populaire par les soviétiques, la mère d’Olga Baillif a quitté la Hongrie avec ses parents pour rejoindre la Suisse. Elle n’a pas appris sa langue à ses enfants et n’a pas beaucoup parlé de sa vie avant l’exil. Ce passé est devenu silencieux. La réalisatrice entreprend un double voyage dans la parole familiale et dans la Hongrie d’aujourd’hui. Elle récolte les petites choses qui accrochent son regard et qui résonnent avec cette mémoire. Que se passe-t-il quand on quitte le lieu de ses origines ? Qu’est-ce qui survit à cette rupture, qu’est-ce qui se transforme ?
L'homme à moitié dégelé
Anne DELIGNE
, Kamal DEHANE
- BE - 2002 - 01h01min
Un film en forme de balades musicales, de rencontres avec les enfants des écoles de musique de Tomsk, petite ville au bord du Tom, avec ses trottoirs couverts de glace et ses maisons traditionnelles en dentelles de bois. Un film en forme de conversations avec des déportés et descendants de déportés qui, de Dostoïevski aux Décembristes, de Soljenitsyne à Chalamov, ont laissé des traces profondes à lire entre les lignes de la société sibérienne.
L'Orient à petit feu
Jacques DEBS
- BE - 2000 - 00h59min
Beyrouth au Liban, Alep en Syrie, Tel-Aviv en Israël et Ramallah en Palestine : quatre étapes dans quatre pays du Proche-Orient dont les peuples s’entre-déchirent depuis un siècle. Hanté par ces guerres et par ces haines, la réalisateur, libanais, est parti à la recherche d’un autre Orient, un Orient plus feutré, plus intime, "qui se mijote dans les cuisines et qui se perd dans le labyrinthe des identités". Le réalisateur recueille ainsi plusieurs témoignages de femmes sur leur condition, les traditions et les mentalités.
La caravane sans fin
Ariane MERTENS
- BE - 2004 - 00h55min
"La caravane sans fin" est le journal de bord du voyage d’Ouassima et d’Hassan. Chaque été, un million deux-cent mille immigrés marocains qui vivent et travaillent en Europe, prennent la route en voiture pour le Maroc. Parmi eux, Ouassima Abazik et Hassan Douzerda, marocains de la deuxième génération, qui sont nés et qui ont grandi en Belgique. 70% de ces voyageurs ont moins de 35 ans et beaucoup d’entre eux se posent la question de leur identité. Grâce à un dispositif de petites caméras installé dans les voitures des deux familles, nous suivons le voyage de ces deux jeunes et leur regard sur leur appartenance belge et marocaine.
La sainteté Stéphane
Gérard PRESZOW
- BE - 1993 - 00h40min
Stéphane Mandelbaum laisse une œuvre picturale abondante et tourmentée. Depuis l’enfance, dessinant comme on respire, il ne cesse de représenter la violence. Dans sa quête frénétique d’identité, Stéphane mettait à plat tout ce qui lui passait par la tête et, à chaque fois, de manière répétitive et obsessionnelle. Juif, il utilise le Yiddish dans ses dessins pour sa volupté graphique ; il dresse les portraits de personnages aussi troublants et mythiques que Passolini, Rimbaud, Bacon ; il peint plus grand que nature les êtres de la nuit ainsi qu’une série d’autoportraits où il se déforme et se mutile. Pendant les deux dernières années de sa vie, Stéphane était le voisin du réalisateur, ils se rencontraient quasi quotidiennement. A 25 ans, Stéphane meurt assassiné.
Le cercle des noyés
Pierre-Yves VANDEWEERD
- BE - 2007 - 01h11min
Quand le plus vieux d’entre nous a compris que notre destination serait le fort de Oualata, il s’est mis à pleurer. Il ne pouvait pas imaginer que des hommes puissent envoyer d’autres hommes aussi loin." (extrait du film) Le Cercle des noyés est le nom donné aux détenus politiques noirs en Mauritanie, enfermés à partir de 1987 dans l’ancien fort colonial de Oualata. Ce film donne à découvrir le délicat travail de mémoire livré par l’un de ces anciens détenus qui se souvient de son histoire et de celle de ses compagnons. En écho, les lieux de leur enfermement se succèdent dans leur nudité, dépouillés des traces de ce passé.