Filmographie : Jonas CANON
Portrait d'Alain de Halleux mené par Hadja Lahbib dans le cadre de l'émission Regardoc.
Alain de Halleux, chimiste de formation passé au cinéma pour filmer l’invisible, comme il dit, a fait du nucléaire et de ses dangers sa grande affaire « R.A.S, nucléaire, rien à signaler », «Chernobyl4ever », « Welcome to Fukushima », dix ans de documentaires irradiés où sa caméra, qu’il tient lui-même, se fait de plus en plus affutée. Voici un cinéaste multiforme qui ne s’interdit rien, ni le reportage documentaire pur et dur, ni l’enquête approfondie, ni le sketch. Il filme quand ça le prend, et toujours pour la bonne cause.
Anne Levy-Morelle participe à Cinéastes en Classe. Invitez-la dans votre classe !
Portrait d'Anne Lévy-Morelle mené par Hadja Lahbib dans le cadre de l'émission Regardoc.
Anne Lévy-Morelle est une brodeuse d’images et une tisseuse d’histoires, elle construit ses films comme les fils sur un métier. Dans Le rêve de Gabriel, elle entrecroise témoignages, images familiales et vues de forêt, montagnes et nature pour raconter l’épopée d’une famille belge émigrée en Patagonie. Avec Sur la pointe du cœur et Casus belli sur les sentiers de la paix, elle entrelace images et histoires pour faire lentement émerger, fil après fil, une profonde humanité.
Portrait de Benoît Dervaux mené par Hadja Lahbib dans le cadre de l'émission Regardoc.
Benoît Dervaux, le chef op’ des frères Dardenne porte la caméra comme si elle était chevillée au corps et à celui de ses personnages : les enfants des rues de Bucarest dans Gigi, Monika et Bianca. Comme dans La devinière où il montre avec tendresse la maladie mentale ou dans Rwanda, la vie après auprès des femmes violées pendant le génocide et de leurs enfants nés d’un acte barbare. Benoît Dervaux, un des regards les plus sensibles du documentaire belge.
Portrait de Caroline D'hondt mené par Hadja Lahbib dans le cadre de l'émission Regardoc.
Il lui faut un dessin, une figure, des noms, des symboles tracés aux crayons de couleur sur un bout de papier avant de se lancer dans un tournage. Pour Inside the labyrinth, l’emblème du peuple Tohono O’odham, peuple indien dont la réserve se situe à cheval sur les États-Unis et le Mexique, leur emblème, le labyrinthe s’est imposé de lui-même. Après Correspondances et Ex-voto, Caroline D’Hondt poursuit sa chronique documentaire du Mexique et de l’immigration, comme un écho à notre propre situation.
Portrait de Claudio Pazienza mené par Hadja Lahbib dans le cadre de l'émission Regardoc.
Claudio Pazienza n’est pas un cinéaste ordinaire, son regard nous invite à aller au-delà de ce que nous voyons. Il manie avec brio l’art de la juxtaposition et de la disgression entre scènes filmées, images d’archives, extraits de fictions ; et quand il filme, il se met dans un état second : ses parents, des ombres de sanglier, un tableau avec chute, de l’argent dit aux enfants, de la viande du cinéma : chacun de ses films est une expérience, un essai, une tentative pour s’aventurer au-delà de l’image, jusqu’à nous en rendre orphelins.
Portrait de Jasna Krajinovic mené par Hadja Lahbib dans le cadre de l'émission Regardoc.
Jasna Krajinovic filme ses documentaires comme de la fiction, elle a le don de réduire la distance, de mettre son objectif là juste où il faut, entre pudeur et émotion. « La chambre de Damien », « Un été avec Anton », « La chambre vide », ses films ne parlent que de la guerre, mais sans jamais la montrer. D’origine slovène, elle a vécu le déchirement de l’ex-Yougoslavie. C’est la magie et la force de son cinéma : on est toujours chez nous avec ses personnages, mais son moi blessé nous accompagne tout au long de ses images.
Portrait de Jawad Rhalib mené par Hadja Lahbib dans le cadre de l'émission Regardoc.
De documentaires en fictions, Jawad Rhalib se montre en cinéaste engagé, révolté, écorché qui fait de la mondialisation et du capitalisme ravageur sa matière minutieuse et dénonciatrice. Ses films sont des cris et le Maroc est son territoire, mais il peut s’en échapper, comme dans « Au temps où les arabes dansaient » pour évoquer un paradis perdu, celui de sa mère et de tous ces artistes musulmans confrontés aux dictats des fascistes islamiques.
Jérôme Le Maire participe à Cinéastes en Classe. Invitez-le dans votre classe !
Portrait de Jérome le Maire mené par Hadja Lahbib dans le cadre de l'émission Regardoc.
Jérome le Maire prend le temps, c’est le temps qui structure tous ses films. Il a reçu le Magritte du meilleur documentaire pour Burning-out, une immersion vertigineuse dans le service chirurgical d’un hôpital parisien où il a filmé plusieurs mois. Mais c’est au sud du Maroc, où il s’est installé avec sa famille, qu’il s’est mis au cinéma : L’amour dans la palmeraie, Le thé ou l’électricité, une caméra qui filme avec tendresse un monde qui s’efface, mais qui semble toujours croire à un avenir meilleur.
Marta Bergman participe à Cinéastes en Classe. Invitez-la dans votre classe !
Portrait de Marta Bergman mené par Hadja Lahbib dans le cadre de l'émission Regardoc.
Avant de passer à la fiction avec le très remarqué « Seule à mon mariage », Marta Bergman a fourbi ses armes dans des documentaires tous tournés en Roumanie, son pays d’origine. Elle y a mis ensemble les deux faces de son travail : son intérêt pour le peuple rom et pour le vie des femmes, leurs fantasmes et leur rêves, comme dans « La ballade du serpent » ou « Un jour, mon prince viendra », des films sensuels et subtils qui creusent toujours les mêmes sillons de plus en plus profond