Guillaume, 15 ans, a subitement perdu la vue l’année dernière de manière inexplicable et passe donc du statut d’adolescent « normal » à celui de jeune aveugle. Pour apprendre le braille et à se déplacer avec une canne, il passe une année dans une institution pour aveugles et mal-voyants située à Marseille. Il partage la vie d’autres jeunes qui sont dans sa situation : Julien et Soufian, aveugles de naissance, Linda, Stéphanie et Gaëlle, malvoyantes et dont la vue se dégrade. Linda, atteinte d’un glaucome congénital refuse de cacher ses immenses yeux blancs derrière des lunettes et elle écrit une chanson pour exprimer ce qu’elle ressent par rapport au rejet qu’elle subit et pour affirmer qu’ « on est comme on est ». Tous ensemble, ils interprètent la chanson.

En Macédoine ex-Yougoslavie, deux Cheikhs se disputent le pouvoir sur une confrèrie de Derviches Hurleurs. Loin de Dieu et du soufisme traditionnel, dans cette société fragilisée et chancelante, leur querelle prend un caractère banal : qui a le droit de se transpercer pendant la grande cérémonie du Nevruz? A travers la rivalité entre les deux personnages, qui correspondent à deux archétypes opposés du leader religieux, le documentaire offre un aperçu vivant d'une spiritualité vécue, réelle et populaire, qui peut choquer nos habitudes, malgré l'humour des situations et l'insolite des images.Les Derviches Hurleurs pratiquent un yoga islamique fait de mouvements rythmés, de formules répétitives et de contrôle de la respiration. Pendant leur cérémonie, les Derviches se transpercent le visage, le cou ou les membres avec des clous et des épées. La transe empêche l'écoulement du sang. Mais le marché mystique est encombré. Chacun des deux Cheikh essaie de s'attirer le plus de fidèles et de diminuer l'importance de son rival.

Les seins poussent, les règles arrivent, le malaise du corps qui se transforme est là. Les garçons ne contrôlent pas encore leurs érections alors que leur voix fait du yo-yo. Au cours d’éducation sexuelle, les langues se délient pour débattre de l’usage du tampon contre les serviettes. Et de l’âge du premier rapport sexuel. Au hammam ou à la plage, filles et garçons discutent de la drague et de l’amour. Dans leur tête aussi, les hormones bousculent tout. Accepter son nouveau caractère, répondre aux textos des garçons, faire le premier pas… Tant d’étapes terrifiantes ! Comment à 15 ans comprendre ses désirs et grandir dans un corps qu’on n’est pas sûr d’aimer ?

La guerre menée par les Américains contre le
Viet Nam entre 1961 et 1975 n’a pas seulement
provoqué la mort de 4 à 5 millions de personnes,
cette guerre continue son travail de destruction à
cause de la dioxine (agent orange) épandue par les
troupes US pour détruire les forêts, les cultures et
les populations. Des milliers d’enfants monstrueux
ou handicapés naissent chaque année et personne
ne peut dire quand cessera la contamination
d’une population innocente. Les États-Unis sont
responsables de crimes de guerre et de crimes
contre l’humanité. En parallèle aux témoignages,
Jean-Marc Turine lit une lettre qu’il destine à une
jeune fille victime innocente de la dioxine, Liên.

Madeleine a eu peur de l'enfer toute sa vie. Une peur à ce point destructrice que, dans les années cinquante, on lui a fait subir une lobotomie qui devait la délivrer de l'angoisse. A 90 ans, avant de s'en aller au Paradis, Madeleine a pris le temps de raconter son histoire à sa petite-fille cinéaste. Pourquoi lui a-t-on sectionné une connexion dans le cerveau ? Et de quel enfer avait-elle peur ? Ce film à deux voix s'écoule comme une méditation et nous donne avec des images simples et posées le témoignage touchant et parfois drôle d'une femme qui a traversé le siècle. L'histoire d’un combat pour « exister ».

Des adolescents qui vivent en familles homoparentales témoignent de leur vécu. Ensemble, ils s'interrogent sur le modèle parental, sur leur propre identité sexuelle et sur les conséquences de l'absence d'un père. C'est le premier documentaire francophone à donner la parole à des enfants élevés par des couples gays.

Le personnage central de cette histoire, c’est celui ou celle à qui le hasard a imposé un frère ou une sœur handicapé. Alors, pour une fois, c’est de lui ou d’elle dont nous allons surtout parler. Devenir frère ou sœur est déjà toute une aventure. Alors, avec cet « étrange étranger » qui nous tombe dessus l’affaire fraternelle se complique, l’équipée s’avère délicate. Comment s’y retrouver, se trouver ? Vers quoi, vers qui se tourner ? Comment y échapper ? Et y échappe t-on d’ailleurs ?

Suite au décès de la grand-mère de la réalisatrice, la maison de famille qui a réuni plusieurs générations est mise en vente, personne ne pouvant assumer les charges financières de l'héritage. "Passé composé" suit les mois après le décès, du vidage de la maison à sa mise en vente, pour finir par sa démolition et nous raconte comment une famille passe ce cap, fait son deuil, assimile l'héritage et perpétue le passé, hors de ces murs qui la rassemblaient. Au delà de l'analyse, le film nous invite à une promenade sensible entre passé et présent, mort et vie.

Les Polders, résultat d'une lutte séculaire de l'homme contre la nature, sont des Terres conquissent sur la mer, dont l'aspect renvoie à une méditation profonde. Nul paysage au monde, révèle mieux les "Noces de la Terre de l'Eau et du Ciel." C'est un homme, le poète Gaston Compère qui nous accompagne à la découverte de ces lieux magiques, évoquatif, vrais paysages de l'âme. Ces lieux ont été imprégné, marqué à feu par sa poésie et par une barque en bois, qui au long du film se fait alter ego avec l'Auteur. Mais ces Terres ont été aussi conquissent pour produire, elles doivent produire, même si...