Nouveautés
Nos Jeunesses Perdues est une immersion au coeur d’une prison de jeunes délinquants. Il nous plonge dans un huis clos pénitentiaire et nous entraîne à la rencontre d’une dizaine d’adolescents incarcérés pour des peines de longues durées, ainsi que du personnel qui les encadre. Relatant une année de vie dans cet univers confiné et suivant la mise en place d’un nouveau projet pédagogique d’accompagnement intensif, il aborde de manière unique et exceptionnelle la problématique de l’incarcération des mineurs et la possibilité de réinsertion sociale.
Que se passe-t-il lorsqu’un monde qui repose sur la circulation et les dispositifs logistiques qui le permettent s’arrête ? Que se passe-t-il lorsque l’on nous confisque la maladie et même la mort ?
Un cinéaste insomniaque veut comprendre pourquoi il ne dort plus et il décide de mener une enquête, qui transformera son rapport à la nuit et au sommeil. Le dormeur éveillé voyage entre différents mondes, ceux d'espèces différentes, ceux du réel et du rêve, ceux du sensible et du savoir commenté.
À bord de l’Aquarius, en tant que photographe, Hara rencontre Max.
Max est chef de l’équipe qui réalise les sauvetages des migrants en mer. Ils font quelques voyages ensemble. Frappée par l’interdiction de circuler infligée au bateau qui perd son drapeau lui permettant d’accoster, condamnée à rester à terre, Hara décide de faire un film. Une lettre à l’enfant qu’elle attend de Max. Dans cette lettre se tissent les souvenirs personnels de Hara, sa rencontre avec Max et certaines histoires entendues sur le bateau. Des migrants racontent leurs voyages, leurs maisons perdues. Y a-t-il un lien commun entre nous? Y a-t-il une histoire commune ?
L’hiver de 1960 à 1961 fut le théâtre de la plus longue grève générale qu’ait connue la Belgique depuis la Seconde Guerre mondiale: jusqu'à deux mois d’immobilisation totale du pays contre une loi d’austérité. Sur les innombrables archives, une profusion de personnages de tous bords nous racontent les initiatives qu’ils menèrent alors. Mais, surprise : à la place d'anciens grévistes aux tempes grises, ce sont des jeunes qui nous racontent ces éclats de lutte, comme s’ils y étaient, comme s’ils y avaient été.
Au large des côtes tunisiennes, une médecin légiste examine le corps d’un jeune naufragé. En quête de vérité, elle s’interroge. Qui était-il ? Qu’a-t-il vu ? Et s’il pouvait parler ? À ses questions se mêle le chœur de Mères endeuillées. Elles évoquent des souvenirs et parlent de leurs fils qui apparaissent dans leurs rêves. Elles racontent les derniers moments, la désolation qui pousse à prendre la mer et demandent justice ! Dans la même nuit, issus du même village, ils sont neuf gamins à avoir tenté la traversée meurtrière. Seul un survivant pourrait raconter l’histoire de ce naufrage. Le film tente l’expérience d’être au carrefour d’espaces et de temps potentiels, d’émotions et de conventions qui viennent d’horizons différents mais qui ne cesse de se croiser.
Un regard en psychiatrie contemporaine à l'Unité de crise et d'urgences psychiatriques des cliniques universitaires Saint-Luc à Bruxelles.
Un écran d’ordinateur, des images des quatre coins du monde. On traverse les frontières en un clic tandis que le récit d’un autre voyage nous parvient par bribes, à travers des textos, des chats, des conversations téléphoniques, l’interrogatoire d’un office d’immigration. C’est le voyage de Shahin, un jeune Iranien qui fuyant son pays débarque en Grèce, puis finalement en Angleterre où il demande l’asile.
Une équipe de cinéma arpente l'Angleterre pour tenter de percer le mystère entourant un disque paru 30 ans plus tôt, "Spirit of Eden", et le passage de la lumière à l’ombre de ses auteurs, le groupe Talk Talk et son chanteur Mark Hollis. D'obstacles insurmontables en rencontres incertaines, leur voyage va se muer en quête organique. Avec le silence comme ligne d'horizon. Et le punk comme philosophie, considérant que la musique est accessible à tous et que l’esprit se situe au-dessus de la technique.
L’association mouscronnoise "Fraternités ouvrières", aujourd’hui, ce sont des jardins-vergers sauvages, un grainier comptant six mille variétés de semences, des cours et des ateliers gratuits. Son passeur, porte-parole et cheville ouvrière, c’est Gilbert. Tous les jardiniers curieux de Lille, Bruxelles ou Gand, tous ceux et celles qui veulent lier social et jardinage passent là pour se frotter à sa parole et à son jardin, roboratifs et luxuriants. Et lui, l’ancien délégué syndical, il leur dit : "Je préfère bouffer de la merde à plusieurs plutôt que de manger du bon tout seul".