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Barbe Bleue, un homme riche et puissant, épouse une jeune fille, Ariane, qui devient sa septième épouse. Un jour qu'il part en voyage, il lui interdit de pénétrer dans son cabinet secret pendant son absence…
Ce huis-clos cruel et spectaculaire, échafaudé autour de la figure psychotique du personnage titulaire (avec une lourde dimension sexuelle) privilégie une vision ambivalente de ce serial killer avant l'heure : l'homme est à la fois séduisant, fascinant et terrifiant. À son comportement sanguinaire s'ajoute une dimension supplémentaire qui explique en partie sa manie pathologique de conserver les cadavres de ses moitiés : le cabinet secret de Barbe bleue, qui est ce qu'on appelait au 18ème siècle un « cabinet de curiosités ». C'est-à-dire une sorte de musée personnel rassemblant des pièces rares, relevant de l'histoire naturelle ou de la cryptozoologie. La véritable héroïne de l'histoire est Ariane, sa jeune épouse. Celle-ci effectue un parcours initiatique qui lui ôtera son innocence première.
« Mémoires de missionnaire » raconte la colonisation belge au Congo à travers le prisme de l’évangélisation. Les derniers témoins de cette époque livrent le destin étonnant et méconnu d’hommes d’église qui se sont exilés au bout du monde pour porter la bonne parole. Leurs témoignages nous offrent un éclairage différent sur cette période. Le récit se construit à partir de l’histoire singulière de Félix Marcel, le grand père de la réalisatrice, qui découvrit l’Afrique en 1934 comme jeune prêtre ordonné et en revint 30 ans plus tard, marié et père de cinq enfants. A partir des carnets de notes de Félix Marcel, la réalisatrice entreprend un voyage entre la Belgique et le Congo, sur les traces de ces missionnaires marqués à tout jamais par leurs expériences en Afrique.
Un ouvrier slave et un voyageur arabe sont refoulés par les autorités belges et britanniques et sont obligés de vivre à bord du car-ferry. Le premier rêve de s'évader et de briser l'absurde, le second s'enfonce dans une sorte d'exil intérieur. Ben Mahmoud réalise un film de la seconde génération immigrée, lucide et combattant mais revenu des illusions tiers-mondistes. Le film a obtenu le Grand Prix du Festival du Film des Droits de l'Homme en 1983.
Mer du Nord, été 1986. Etre animateur culturel dans un camping : mission impossible ? Vandeputte, le gérant du camp, entend, lui, se faire entendre. Théâtre et poésie face à karaoké et élection de Miss Cosmos. Beau combat ! Un film 100% sea, sex and belge.
L’odyssée du Corps expéditionnaire belge des Autos-canons-mitrailleuses est un des épisodes les plus étonnants de la Grande Guerre : de 1915 à 1918, 300 militaires belges feront le tour du monde, sur des navires anglais, américain et français et dans des trains russes, chinois et américains, de Brest à Bordeaux, en passant par Arkhangelsk, Saint-Pétersbourg, Kiev, Moscou, Irkoutsk, Vladivostok, San Francisco, Chicago et New York ….
Le documentaire donne la parole à leurs enfants, aujourd’hui âgés de 85 à 95 ans, il fait revivre des archives, des documents inédits retrouvés dans les familles et surtout des centaines de photos prises sur le vif par ceux qui voulaient immortaliser leur aventure patriotique.
Paul & Sophie est un film centré sur la parole de deux survivants, une enfant cachée et un déporté. Sophie Rechtman, 8 ans en 1942, a échappé à la déportation grâce au courage de « gens ordinaires » qui l’ont cachée pendant plus de deux ans à Bruxelles. Paul Sobol, ketje bruxellois, déporté à 18 ans, est l’un des rares survivants du centre de mise à mort d’Auschwitz-Birkenau. Sophie se raconte, puis Paul. Tous deux découpent leur récit autour de l’événement central de leur vie : la Shoah. Enfin, ils évoquent la femme et l’homme qu’ils sont aujourd’hui.
"Climat : les jeunes de la classe populaire ne manifestent pas." Cette affirmation est le point de départ d'un débat télé et radio sur un grand média belge. A la maison de jeunes Le Bazar, à Saint-Gilles, de jeunes ados s'interrogent sur l'avenir de leur planète. De leur quartier au parlement européen, leur quête sera ambitieuse pour affirmer leurs points de vue sur la question. Bouillonnants, drôles et perspicaces, ils seront amenés dans une folle aventure auprès d'un apiculteur passionné de Forest, en passant par Louvain-la-Neuve la piétonne et pousseront même la porte du bureau d'une députée européenne en campagne. Un film pour questionner ces mouvements de jeunes sur le climat et leurs contradictions et pour affirmer comme Moussa : "C'est pas parce que je ne vais pas manifester que je ne me préoccupe pas du climat !"
En hommage au titre légendaire de 1997 « 11 minutes 30 contre les lois racistes », 40 rappeurs de Bruxelles mais aussi de Wallonie et de Flandre s'unissent pour faire revivre une certaine idée du Hip-Hop qui les anime. Un hip-hop qu'ils espèrent renouer avec son esprit d'origine et sa volonté de contestation.
Un court-métrage contre l'islamophobie, où une jeune femme voilée se retrouve figée par la honte que la société lui renvoie...
« Elle ressemble à une statue vous ne trouvez pas ?
Figée par la honte que cette société lui renvoie
On lui colle des étiquettes, des post-it jour après jour
Elle subit tous ces préjugés, ces maux sans détour
Quel est son tort ? Qu'a-t-elle fait?
Elle est juste elle-même mais on veut l'effacer comme de la craie »
Extrait du poème des participantes
Eva Maria Jimenez Lamas, déléguée syndicale CSC & militante pour le droit des femmes, a salué : « la force de communication du court métrage qui réside dans la fraîcheur et la pudeur d’une expertise prenant sa source dans l’expérience de femmes racisées musulmanes ». Eva Maria a rappelé que « des femmes sont encore exclues du monde du travail, du monde politique et du monde culturel aujourd’hui en Belgique. Cette exclusion renvoie à l’assignation des femmes, à leur dévalorisation et à leur déqualification, et lutter contre cette exclusion est une lutte féministe en soi, mise ici en lumière par les femmes concernées dans le court métrage ».
Alors que le monde de la culture est totalement à l’arrêt, cinq danseurs s’efforcent de poursuivre leur pratique et nourrir leur passion. En période de confinement, ils inventent des moyens d’exercer leur art : des battles, des workshops ou encore des talks s’organisent et rassemblent la communauté en pleine pandémie mondiale. Grâce aux réseaux sociaux, des connexions se créent à l’international et un nouveau mode d’échanges se développe. De là des questions émergent : qu’est-ce que cela a de positif et apporte à la culture ? Est-ce qu’un monde temporaire est viable ?
Le film dévoile encore l’après confinement, le retour des événements en live et la perception qu’en ont eu les danseurs.
Une plongée au cœur d’une communauté : son vécu pendant le confinement et aujourd’hui, une nouvelle réalité révélée.