Hazo mena est une immersion parmi trois jeunes bûcherons de Madagascar. Porté par les sons et le rythme de leur travail, par leurs mots et leurs chants, le film nous invite à une réflexion sur ce qui d’artisans au savoir-faire extraordinaire, en fait des ouvriers exploités. Depuis l’abattage à la hache des troncs rouges d’eucalyptus, la découpe des planches à la scie manuelle, jusqu’au transport du bois hors de la forêt par radeau, nous pénétrons au cœur d’une filière économique de subsistance, reflet d’un système dans lequel chacun, homme, femme et enfant est prêt à assumer n’importe quelle tâche pour quelques sous seulement.

Antananarivo, capitale de Madagascar. Au centre de rééducation d'Anjanamasina, Joseph, 15 ans, est en détention depuis un an. Son crime : le vol d'une montre. Il attend un hypothétique jugement. Pour avoir volé un châle, Victorien, 17 ans, purge une peine de six mois à la prison d'Antanimora parmi 4 000 détenus adultes faute d'avoir pu prouver qu'il était mineur. Surpris par l'effroyable écart entre la peine et le délit, Olivier Ballande et Alice Mallet ont entrepris de suivre quotidiennement, pendant plusieurs mois, le parcours de Joseph et Victorien dans le système judiciaire malgache depuis le commissariat jusqu'à leur incarcération. Histoire de témoigner du sous-développement et du sort réservé à cette génération d'enfants.