Mots clés : Travail
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“Elles” ont de 20 à 65 ans. Elles sont “femmes de ménage” comme on le dit encore trop souvent. Tous les matins elles s’en vont travailler chez les autres. Certaines d’entre elles n’ont pas fait d’études : elles ont connu le travail en usine, ou au noir. D'autres encore ont été vendeuses, éducatrices, enseignantes ou aides-soignantes… Et puis il y a eu les basculements de la vie ; un homme qu’on quitte ou qui s’en va, les gosses qui attendent, des horaires qui rendent impossible la vie de famille dans un travail qu’on aimait, et on plonge dans le travail ménager : ce travail dont personne ne veut et qui depuis la nuit des temps est réservé aux femmes. Un travail qui à en croire une opinion encore très largement répandue, n’exigerait aucune qualification. Aujourd’hui elles sont plus de 165 000 employées dans le secteur des “Titres-Services”. Ce chant choral inédit dessine le contour de la condition de ces femmes courageuses et lumineuses qui font le pari d’écrire une nouvelle page de leur travail…
Charlotte Gregoire et Anne Schiltz participent à Cinéastes en Classe. Invitez-les dans votre classe !
Une administration, des bureaux cloisonnés, des personnes assises en vis-à-vis. D’un côté de la table, des chômeurs. De l’autre, des contrôleurs. L’enjeu des entretiens : le maintien des allocations de chômage. S’y opposent la rigidité de la procédure à la singularité des hommes et des femmes qui y sont soumis. La vie, leur vie, est un tissu d’histoires. Le film interroge le sens du travail aujourd’hui, et ce, dans un monde où l’emploi est de plus en plus précaire, où l’insécurité des travailleurs et des chômeurs est de plus en plus grande, où le modèle de l’Etat-Providence se réduit comme peau de chagrin.
Jérôme Le Maire participe à Cinéastes en Classe. Invitez-le dans votre classe !
Magritte du Meilleur Documentaire 2018
Pendant 2 ans, le réalisateur belge Jérôme le Maire a suivi les membres de l'unité chirurgicale dans l'un des plus grands hôpitaux de Paris. Ce bloc opératoire ultra-performant fonctionne à la chaîne : 14 salles en ligne ayant pour objectif de pratiquer chacune quotidiennement huit à dix interventions.
L'organisation du travail, bien qu'extrêmement sophistiquée, est devenue pathogène. Le personnel médical et paramédical courbe l'échine. Stress chronique, burn-out, et risques psychosociaux gangrènent l'hôpital. Chirurgiens, anesthésistes, infirmiers et aides soignants, mais aussi cadres, gestionnaires, et directeurs sont pris dans une course effrénée qui semble sans fin.
Consciente de ce problème, l'administration a commandé un audit sur l'organisation du travail afin de tenter de désamorcer le début d'incendie.
"Burning Out" est une plongée au coeur du travail et de ses excès, quand il y a surchauffe et que l'embrasement menace. Il veut comprendre l'incendie contemporain qui affecte l'hôpital, ce miroir trouble de notre société.
C’est une histoire vieille comme le monde et pourtant chaque jour plus actuelle. Et chaque jour plus terrible. Il y a des pauvres qui au mépris de leur vie parfois doivent tout quitter pour tenter d’aller survivre, vivre ailleurs. Mais ailleurs on n’en veut pas. Et si on en veut, c’est pour leur force de travail. Travail dont soi même on ne veut plus. Alors on est prêt à payer l’autre pour qu’il le fasse à sa place. A le payer, oui mais mal. Dans ce film-ci, l’ailleurs, c’est l’Amérique du Nord, et les pauvres, sont pour la plupart des Mexicains. Ils sont passés pendant des années par San Diego mais le Service d’Immigration Américain qui se sert des technologies les plus avancées pour les arrêter, technologies inventées pendant la guerre du Vietnam et pleinement utilisées pendant celle contre l’Irak, a réussi à arrêter le flux des illégaux dans cette partie de la Californie et à le déporter dans les régions désertiques et montagneuses de l’Arizona. Là, ils ont cru que les difficultés, les dangers, le froid et la chaleur les arrêteraient. On n’arrête pas quelqu’un qui a faim. Mais on en a peur. Peur de l’autre, peur de sa souillure, peur des maladies qu’il peut apporter avec lui. Peur d’être envahi. Mais on n’a pas peur de le tuer.
L’hiver de 1960 à 1961 fut le théâtre de la plus longue grève générale qu’ait connue la Belgique depuis la Seconde Guerre mondiale: jusqu'à deux mois d’immobilisation totale du pays contre une loi d’austérité. Sur les innombrables archives, une profusion de personnages de tous bords nous racontent les initiatives qu’ils menèrent alors. Mais, surprise : à la place d'anciens grévistes aux tempes grises, ce sont des jeunes qui nous racontent ces éclats de lutte, comme s’ils y étaient, comme s’ils y avaient été.
Lorsque Doug dit à sa mère qu’il vient de décrocher un stage à la Commission européenne pour qu’elle continue de lui donner l’argent afin de financer sa plantation de cannabis, il est loin de se douter que son mensonge va l’amener au coeur d’institutions au moins aussi fumeuses que lui.
Nuits et jours, Otto efface pour un centime des visages sur Google StreetView. C’est l'une des tâches que lui et ses amis du monde entier réalisent sur Amazon Mechanical Turk, une plateforme de micro-tâches. Otto plonge dans un monde robotique qui soulève la question de l'humanité.
En Bataille est un projet documentaire en immersion dans le quotidien de Marie L., 35 ans,
directrice de prison pour hommes. Dans un balancement permanent, entre « monde réel » et vie carcérale, alliant des questionnements intimes à une réflexion politique sur la justice et le système carcéral, En Bataille évoque ainsi le combat de Marie, tant personnel que professionnel, pour poursuivre le difficile métier qu’elle s’est choisi, et qui lui coûte, à certains égards, sa vie de femme.
Au milieu de l'océan, un équipage pêche sans relâche jour et nuit. La tâche est difficile et au milieu de cet univers assourdissant et loin du monde peuplé, l'équipage, infatigable, compense comme il peut.
Dans un village reculé du Nord du Portugal, une flûte se fait entendre au loin dans le paysage brumeux du matin. Une couturière joue avec une paire de ciseaux devant sa porte. La même musique résonne dans les ruelles du centre-ville de Braga. Un boucher attend devant son établissement, un couteau dans chacune de ses mains. Un homme muni d’une flûte de Pan apparaît au loin. Il joue et avance lentement au côté de sa moto. Il s’agit de Jorge, aiguiseur de couteaux, qui, depuis deux mois, n’était pas passé par là.
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