L’été dernier, je suis retournée chez mes grands-parents avec l’idée de faire un film sur notre histoire familiale : la mort violente du frère de mon grand-père lors de la seconde guerre mondiale. Durant cette quête du passé, je suis sans cesse ramenée au présent, à la vie quotidienne que je partage avec eux. Dans ces allers-retours entre quotidien et histoire, je retrouve la mémoire.
"Je vis dans un quartier mixte à Bruxelles depuis bientôt 10 ans. Au fil du temps, je me suis rendu compte que pour mes voisins, ma famille et moi serions bientôt les derniers belges, enfin, les derniers anciens belges... Parmi mes voisins, il y a Mithat, le pharmacien, Mehmet qui place et rénove les parquets, Fadime qui vient de trouver un boulot de traductrice. Et Belkis, elle sera chanteuse... Il y a Mulys, il est la bête noire de sa famille parce qu'il est encore étudiant et puis Osman qui essaie de me faire découvrir les bienfaits du sport. Il y a aussi Nail et Senol qui essaient de m'apprendre quelques rudiments du turc. - Pendant un an, je les ai "rencontrés" dans le quartier" (Marie-Hélène Massin)
L’œil de la caméra accompagne les professionnels du soin dans l’intimité de la relation qu’ils nouent avec des personnes en souffrance, atteintes d’handicaps lourds ou de démence, s’immergeant dans leur quotidien, partageant leurs doutes et leur motivation.
Entre poésie et réalisme, le film raconte le quotidien d'André et Marie-Thérèse, 64 et 70 ans, de leurs enfants et de leurs bêtes de toutes espèces (poils et plumes). Un petit monde bigarré qui travaille dur, qui danse et qui rit beaucoup, malgré la fin annoncée de la "Ferme de la Barrière". Ce film est aussi le récit du bonheur d'une rencontre entre eux et moi, d'une initiation croisée : ils m'apprennent leurs savoir-faire ancestraux et mes images leur apportent de reflets insoupçonnés de chez eux.
Lorsque, comme Danièle ROELS, on naît, en 1950, petite-fille d'un des plus célèbres comédiens de Belgique, fille d'un chanteur lyrique, pionnier de la télévision, et d'une danseuse, et qu'on baigne toute son enfance dans ce milieu d'artistes où le rêve touche la réalité, on ne peut que s'imaginer sa vie devant les feux de la rampe. A seize ans, l'opposition catégorique de son père la fait renoncer à cette vocation, mais pas aux rêves qui, encore aujourd'hui, habillent son âme d'ors et de lumières. Cette " inaccessible étoile " qui a séduit la cinéaste Chris Vermorcken, et qu'elle évoque dans ce récit à la première personne. Tout de suite elle m'évoque des lieux, des ports d'attaches, des rendez-vous d'artistes aux alentours de minuit : un Bruxelles d'alors, bien différent. Je découvrais l'histoire de cette famille : son grand-père Marcel ROELS
Six épisodes entre 5 et 7'30 minutes qui dressent le portrait de personnes ayant décidé de changer de vie durant le confinement. Des portraits qui racontent en filigrane une prise de conscience citoyenne de plus en plus riche là où aucun changement conséquent ne s'est fait au niveau politique.
Quelles images a-t-on dans la tête quand on ne voit plus ou presque plus ? Comment supporter de vivre quand disparaissent le jour, la lumière, les repères, les formes ? Les personnages de ce film, tous aveugles ou malvoyants nous apprennent que les images ne sont pas que visuelles. Elles sont aussi sonores et tactiles. Elles sont un jeu infini entre l'imagination, la mémoire, la découverte. John, professeur d'université n'a aucune sensation de lumière depuis 20 ans ; Alain, psychologue est en train de perdre totalement la vue ; Sylvie est professeur et sculptrice et vit dans une quasi-cécité ; Aladji a perdu la vue enfant et bat des records de vitesse de course à pied ; la petite Sarina n'a aucun contact avec le monde visuel, et pourtant, Et pourtant, tous voient, mais autrement ! Ils nous entraînent à la frontière du visuel, dans un voyage sensoriel et paradoxal puisqu'ils nous expliquent et nous font ressentir ce qu'ils ne voient pas ! Au bout du chemin, une autre façon de voir, sans les yeux, mais de tous ses sens. Une manière de nous interroger sur notre propre représentation de la réalité et de mettre en cause la dictature visuelle que nous nous sommes forgés.
Dans l’exil, jusqu’où un homme doit-il aller pour préserver sa dignité ? Régularisé à l’âge de 43 ans, Zéki vit à Bruxelles aux côtés de sa femme Eylem. Chaque jour, avant l’aube, il part travailler dans un grand dépôt en Flandre. Dans une alternance de séquences théâtralisées et de scènes documentaires, Zéki revisite sa mémoire, en mots et en gestes, dévoilant des bribes de son quotidien. Ce film est le portrait sensible d’un homme qui a risqué sa vie pour sortir de la clandestinité.
Dans l’exil, jusqu’où un homme doit-il aller pour préserver sa dignité ? Régularisé à l’âge de 43 ans, Zéki vit à Bruxelles aux côtés de sa femme Eylem. Chaque jour, avant l’aube, il part travailler dans un grand dépôt en Flandre. Dans une alternance de séquences théâtralisées et de scènes documentaires, Zéki revisite sa mémoire, en mots et en gestes, dévoilant des bribes de son quotidien. Ce film est le portrait sensible d’un homme qui a risqué sa vie pour sortir de la clandestinité.