Mots clés : Autoportrait
Pendant que des limaces se promènent sur le carrelage de la cuisine, une femme dresse son autoportrait, mouvant et fragmenté, à la lisère entre l’intime et le brouhaha du monde.
Comme chez "Peer Gynt" d'Ibsen, il y a d'abord l'enfance dans une petite ville où le seul moyen d'échapper à l'étouffement est dès l'adolescence la fuite vers la capitale. La grande ville, lieu de rencontre du vice et de la vertu. Mais les voies vers l'indépendance affective et idéologique sont semées d'embûches et notre héros aura bien du mal à ne pas y succomber. Une fois l'initiation terminée, il se rend compte qu'il est peut-être passé à côté de l'essentiel. (Ce qui est invisible pour les yeux). Voici donc une biographie intime et réaliste, à la limite parfois du mélo, qui ne rechigne devant aucun tabou. Elle rend le rythme du temps qui passe et la vision des êtres qu'il rencontre, parfois avec le cynisme lié à notre époque, mais encore plus à la manière romantique des "Soixante-huitards".
Après avoir appris pendant des années l’art de s’effacer du regard des autres, à la suite de la pression sociale exercée sur les personnes grosses, le réalisateur apprend à se réapproprier l’espace public et à redevenir visible, tout en se confrontant à son image.
Je viens d’un peuple - les Fangs - où les morts ne quittent jamais les vivants. Mais depuis que nous sommes devenus chrétiens nous n’arrivons plus à les entendre. Perdue entre ce que je sais et ce que je vois, entre l’ici bas et l’au-delà, je mène une quête initiatique qui me permet de révéler notre histoire, celle qui n’a pas été transmise.