Filmographie : La Cinémathèque de la Fédération Wallonie-Bruxelles
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Au-delà des mots, le cinéma de Joachim Lafosse, sixième épisode de la collection Cinéastes d'aujourd’hui, nous emmène dans l’odyssée filmographie de ce cinéaste d’à peine 40 ans.
En une soixantaine de minutes, Luc Jabon nous fait partager l’univers cinématographique de celui qui fut son élève en scénario à l’IAD, école de cinéma. Un homme, somme toute, qui raconte les hommes. Car ce que Joachim cherche sans cesse à percer, c’est l’humain, avec ses faiblesses, sa violence, sa fragilité, mais aussi son désir de rassembler, de pacifier.
Pour mieux approcher la complexité du cinéaste ainsi que celle de son œuvre (7 films de fiction en moins de 15 ans), Luc Jabon a mis en situation quelques-uns de celles et ceux qui accompagnent ce trajet hors du commun.
En 1914, le compositeur Georges Antoine a 22 ans. Il vit à Liège, première ville sciemment détruite par l’envahisseur. Volontaire, il combat durant toute la campagne de l’Yser… et se voit terrassé par la maladie dès les premiers mois d’immobilité dans les tranchées.
Envoyé à l’arrière, à Saint-Malo, il effectue avec acharnement toutes les démarches lui permettant de remonter au front. Il se morfond… et compose : deux poèmes symphoniques Vendanges 1914et Veillée d’arme, une Sonate pour violon et piano, un quatuor à clavier, des mélodies...
En 1917, il est réincorporé et participe à la contre-offensive victorieuse. Il entre en octobre 1918 dans une Bruges reconquise… la victoire est proche… la maladie aussi. Il décède « d’épuisement » dans un hôpital militaire, installé en banlieue de Bruges… c’était le 15 novembre 1918.
Fabrice Du Welz participe à Cinéastes en Classe. Invitez-le dans votre classe !
Au départ, il y avait André, le mauvais cheval. Et Pic Pic, le cochon magique. Un jour, sur les bancs de la Cambre, Stéphane Aubier rencontre Vincent Patar. Ou le contraire. Et cette rencontre sera le point de départ d’une longue aventure et une histoire d’amitié de plus de trente ans.
Des Cowboys et des Indiens, le cinéma de Patar et Aubier raconte Stéphane et Vincent, mais aussi le collectif qui gravite autour du duo. Un collectif qui a créé une marque de fabrique et un humour singulier.
Lorsqu’ils vivaient ensemble à la rue Tenbosch, Patar et Aubier construisent ce qui fera plus tard leur univers atypique, composé à la fois d’un drôle d’absurde et de voix étranges. Si l’appartement ressemble à un capharnaüm, ça n’en est pas moins une source de créativité : comme imaginer des assemblages de carton qui deviendront le terrain de jeu de Claudy, le chat. Ou nommer le poêle Francis. Ou encore passer des journées entières à confectionner des masques pour surprendre le colocataire à son retour. Parce que les blagues de Cowboy et Indien ne sortent pas de nulle part. C’est du monde farfelu, inspiré de la vie réelle des auteurs et de leurs amis, que les récits sont puisés.
Accompagnés de comparses aussi fous qu’eux, tels que Rémy Belvaux, Manu Demeulemeester ou Bernard Plouvier, le combo place déjà à la Cambre les jalons de ce qui fera plus tard leur renommée. Touche à tout, ils passeront au cours des années du dessin, au comic book et, évidemment, à l’animation de petits personnages. Alors qu’ils rencontrent Vincent Tavier, ils font de Panique au Village une série. Et ce n’est que le début …
Fabrice du Welz signe un portait intimiste du tandem et retrace l’histoire de leur cinéma, Panique au Village à Ernest et Célestine, au travers d’anecdotes. Car ce collectif n’est pas composé que de collègues. Les journées sont rythmées par un horaire de travail bien précis, à la limite administratif, mais les soirées, elles, sont allumées. Et on se retrouve dans les salles de concerts pour boire des coups, entre potes.
Dans ce septième titre de la collection Cinéastes d’aujourd’hui, co-écrit par Luc Jabon, il y a de la bière et de la bienveillance. Du gros son et de l’amitié. Une tendresse toute sincère et une coiffure banane. Des héros profondément dada, punks, sincères, féroces. Et le récit d’un groupe, aux aventures aussi dingues que celles de leurs personnages et aux esprits aussi louches que leurs répliques. Car l’ensemble de cette tribu a une part de responsabilité dans les films de Patar et Aubier : ils sont un peu tous, quelque part, des Cowboys et des Indiens.
José-Luis Peñafuerte participe à Cinéastes en Classe. Invitez-le dans votre classe !
Du Brésil à l'Iran en passant par la Wallonie, l'Afrique, Thierry Michel a toujours filmé à taille humaine, un cinéma qui réussit à nous transmettre avec intelligence le faux du vrai. Un cinéma engagé qui a traversé les 40 dernières années de notre Histoire récente.
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