Vincenzo, Lucie, Claudine, Véronique, Yohann…travaillent tous à Télé-Secours. Leur rôle est d’aider et de rassurer des personnes âgées qui les appellent en cas de problème urgent comme une chute ou un malaise. Mais ils réceptionnent aussi toutes sortes d’autres appels. De la commande de pizza à l’envie toute simple de parler. Il leur faut avant tout beaucoup de patience et de persévérance pour comprendre les problèmes. Des situations les plus cocasses aux plus dramatiques, les employés partagent tout.

Jaco Van Dormael a souvent été qualifié d’enfant prodige du cinéma. Dès ses premières œuvres, il a démontré une inventivité et une maîtrise de cette forme d’expression véritablement sidérantes. Son dernier film « Mister Nobody » a suscité admiration ou rejet, et en tout cas polémique… Il n’est pas passé inaperçu. Avec ce dernier film, Jaco a mis la barre très haut, et visé des objectifs que toute personne raisonnable jugerait irréalistes. Il était conscient du risque qu’il prenait. « Hors limites » veut montrer que Mr Nobody est l’aboutissement d’un projet (conscient ou inconscient) forgé dès E pericoloso sporgersi, le premier court métrage de Jaco. Bien qu’il connaisse à fond les techniques et les règles, celui-ci entreprend, dans chacun de ses films, de les transgresser au moins en partie. Pour cette raison, ils sont tous uniques et incomparables. Et, parmi ceux-ci, Mr Nobody est, de loin, le plus hors limites. Mais mettre en valeur l’originalité profonde des films de Jaco Van Dormael ne pourra se faire sans entrer dans l’intimité de leurs processus de création. Car, si ces films sont parfois géniaux, c’est en grande partie parce que Jaco les a créé avec une méthode elle-même unique. En faisant ce portrait du réalisateur Jaco Van Dormael, c’est dès lors un homme singulier tant par son œuvre que par sa manière d’être qu’Olivier van Malderghem, son ami de trente ans, nous fait découvrir.

Tokon, un professeur retraité du sud du Kirghistan écrit de la poésie durant son temps libre. Chaque été, sa fille Gulzat vient de Russie pour lui rendre visite et l'aider à la ferme. Mais cette année, les problèmes s'accumulent et Tokon se concentre plus que d'habitude sur le départ de sa fille. Avec le renvoi de son assistant et l'absence de sa femme, son monde se rétrécit peu à peu. Restera-t-il, malgré son vieil âge, le valeureux Djigit qu'il doit être aux yeux de sa famille ? Une introspection autour des valeurs familiales traditionnelles et de la responsabilité se fait jour. C'est l'espoir pour de nombreux Kirghizes de retourner dans leur pays d'origine.