Chaque été, l’Europe entreprend sa transhumance vers le Sud. Elle ignore toutefois que des milliers d’individus empruntent eux aussi la route du soleil pour un périple obéissant au même rituel : celui de milliers de familles d’Afrique du Nord vers leur pays d’origine.

Il dit : "le pouvoir communal est le pouvoir le plus proche des habitants". Sur le territoire de la Commune de St Josse-ten-Node,la plus petite commune de Bruxelles, le portrait, non du bourgmestre bien connu Guy Cudell - il occupe la fonction depuis 50 ans et représente une véritable figure emblématique - mais plutôt de la fonction qu'il incarne et de ses rapports avec la population. En demi-teintes, le film dessine le tableau d'une entité politique comme il doit en exister partout ailleurs. Il dresse le portrait d'un Bourgmestre peu ordinaire, dans l'exercice quotidien de sa fonction.

Quelques moments de la vie de quatre fillettes occupées à grandir. Elles ont douze ans, douze ans et demi puis treize ans, sans qu’on y prenne garde. La mère de l’une d’entre elles (la réalisatrice) les a regardées grandir avec tendresse et inquiétude. Une chronique du temps qui passe.

"Je vis dans un quartier mixte à Bruxelles depuis bientôt 10 ans. Au fil du temps, je me suis rendu compte que pour mes voisins, ma famille et moi serions bientôt les derniers belges, enfin, les derniers anciens belges... Parmi mes voisins, il y a Mithat, le pharmacien, Mehmet qui place et rénove les parquets, Fadime qui vient de trouver un boulot de traductrice. Et Belkis, elle sera chanteuse... Il y a Mulys, il est la bête noire de sa famille parce qu'il est encore étudiant et puis Osman qui essaie de me faire découvrir les bienfaits du sport. Il y a aussi Nail et Senol qui essaient de m'apprendre quelques rudiments du turc. - Pendant un an, je les ai "rencontrés" dans le quartier" (Marie-Hélène Massin)