Ils ont passé leur vie sous terre ou s'apprêtent à y entrer. Chaque semaine, le chœur des mineurs de Lubin se réunit pour chanter loin des galeries et des machines assourdissantes. Portrait de ces voix qui font résonner les profondeurs et qui craignent la fermeture de la plus grande mine de cuivre de Pologne.
Quatre semaines ont suffi au peuple tunisien pour faire tomber le régime honni de Ben Ali et ce faisant, ouvrir la voie aux « printemps arabes », l'un des bouleversements géopolitiques majeurs du début du XXIe siècle. Au terme d'une enquête rigoureuse, Christophe Cotteret retrace les prémisses de cet événement qui prend sa source dans les révoltes de Gafsa, région minière tunisienne, dès 2008.
Koné, Nouvelle-Calédonie. Alban Bensa, ethnologue, revient dans la tribu où il travaille depuis trente ans. Son principal collaborateur kanak, Antoine, est mort depuis deux ans. Samy, le fils d’Antoine, âgé de 33 ans, découvre les cahiers et les enregistrements laissés par son père... Avant de mourir, Antoine a déployé une intense activité coutumière et politique pour faire valoir les droits de son clan sur le massif du Koniambo. Il se trouve que le Koniambo est riche en nickel et que les dirigeants indépendantistes de la Province Nord en ont confié l’exploitation à une multinationale du nickel, la Falconbridge, basée à Toronto. Or, bien avant l’arrivée des Blancs (1853), des clans kanaks avaient habité le massif. Leurs chemins s’y étaient croisés, leurs morts y avaient trouvé refuge, les esprits des ancêtres hantaient ces lieux sacrés. Alban et Samy vont aller sur les traces d’Antoine pour comprendre comment le vieux sage kanak était parvenu à faire reconnaître son clan par la multinationale. C’est toute l’histoire moderne de la Nouvelle-Calédonie, la colonisation, les révoltes, les difficultés de la marche vers l’indépendance, qui apparaissent dans le miroir autour de l’ombre d’Antoine.
Tourné à l’origine pour faire partie de film "Charbon", ce court documentaire est un moment passé aux côtés de différents pensionnés dans les jardins ouvriers dits de “charbonnage” en région liègoise (Belgique). Rencontre avec des jardiniers dans ce lieu en voie de disparition.
Par la force des choses et surtout de la machine, nous sommes devenus des êtres somnambuliques, des êtres privés de bon Dieu, des damnés de la terre et des cobayes par dessus-le-marché noir de l’histoire des cobayes de la machine
Avec "Mémoire d'envol", Eve Duchemin dresse le portrait de son ami Robert Calonne, vieux champion colombophile, et de cette passion qui l'anime depuis toujours: l'art de faire voler les pigeons voyageurs. Cette pratique populaire, quelque peu tombée en désuétude, ouvre une fenêtre sur le passé d'une région, autrefois riche de son charbon et de ses mineurs. Un jeu dans un autre temps qui questionne et mets en lumière ceux du présent.
À Cransac, il y eut les mines. Hier encore, le charbon rythmait la vie de cette petite ville de l’Aveyron où cultures ouvrière et paysanne se mélangeaient. Puis les pioches se sont tues. Le film nous plonge dans le quotidien de deux familles, l’une paysanne, l’autre ouvrière. Les grands-parents racontent le Cransac d’autrefois, témoignent de l’évolution fulgurante du monde qui les entoure. Pour les plus jeunes, tout reste à construire. Les uns ont l’intention de reprendre la ferme familiale, les autres refusent de marcher sur les traces de leurs parents, et ne rêvent que de partir. Au travers des souvenirs et projets de chacun, c’est l’histoire du bassin qui se raconte, son identité passée, présente et à venir.