Mots clés : Cameroun
Le parcours migratoire de Sabine commence au Cameroun dans les agences de recrutement pour femme de ménage au Liban. Sabine séjourne au Liban où elle est réduite en quasi esclavage. Elle quitte le Liban pour la Belgique. Elle arrive au quartier Matongé à Bruxelles où elle est gérante d'un salon de coiffure en attendant que sa situation se régularise. Dans ce salon de 8m2, Sabine et les autres coiffeuses s'organisent et s'entraident pour faire face à la clandestinité. Elles travaillent 13 à 14 heures par jour sous la menace de la police qui patrouille et le regard des touristes de tous âges qui les regardent et les photographient comme des objets en vitrine.
Je m’appelle Rosine Mbakam, j’ai 34 ans, je suis camerounaise, j’ai grandi au Cameroun jusqu’à mes 27 ans dans le respect des traditions. En 2007, je pars pour la Belgique pour y poursuivre mes études. C’est la première fois que je quitte mon pays.
Ma mère s’appelle Mâ Brêh en Bamiléké ou encore Mâ. Elle a 68 ans et a toujours vécu au Cameroun. Elle a grandi dans le maquis où sa famille comme beaucoup d’autres fuyait la répression des colons français. Elle s’est mariée à l’âge de 18 ans avec un homme que ses parents lui avaient présenté.
Le film est un face à face qui confronte et questionne le choix des deux femmes. Deux générations qui se regardent, surtout deux femmes qui échangent sur leur intimité, leurs souffrances et leur désir de femme.