Mots clés : Conditions de travail
Charlotte Gregoire et Anne Schiltz participent à Cinéastes en Classe. Invitez-les dans votre classe !
Une administration, des bureaux cloisonnés, des personnes assises en vis-à-vis. D’un côté de la table, des chômeurs. De l’autre, des contrôleurs. L’enjeu des entretiens : le maintien des allocations de chômage. S’y opposent la rigidité de la procédure à la singularité des hommes et des femmes qui y sont soumis. La vie, leur vie, est un tissu d’histoires. Le film interroge le sens du travail aujourd’hui, et ce, dans un monde où l’emploi est de plus en plus précaire, où l’insécurité des travailleurs et des chômeurs est de plus en plus grande, où le modèle de l’Etat-Providence se réduit comme peau de chagrin.
Jérôme Le Maire participe à Cinéastes en Classe. Invitez-le dans votre classe !
Magritte du Meilleur Documentaire 2018
Pendant 2 ans, le réalisateur belge Jérôme le Maire a suivi les membres de l'unité chirurgicale dans l'un des plus grands hôpitaux de Paris. Ce bloc opératoire ultra-performant fonctionne à la chaîne : 14 salles en ligne ayant pour objectif de pratiquer chacune quotidiennement huit à dix interventions.
L'organisation du travail, bien qu'extrêmement sophistiquée, est devenue pathogène. Le personnel médical et paramédical courbe l'échine. Stress chronique, burn-out, et risques psychosociaux gangrènent l'hôpital. Chirurgiens, anesthésistes, infirmiers et aides soignants, mais aussi cadres, gestionnaires, et directeurs sont pris dans une course effrénée qui semble sans fin.
Consciente de ce problème, l'administration a commandé un audit sur l'organisation du travail afin de tenter de désamorcer le début d'incendie.
"Burning Out" est une plongée au coeur du travail et de ses excès, quand il y a surchauffe et que l'embrasement menace. Il veut comprendre l'incendie contemporain qui affecte l'hôpital, ce miroir trouble de notre société.
Le parcours migratoire de Sabine commence au Cameroun dans les agences de recrutement pour femme de ménage au Liban. Sabine séjourne au Liban où elle est réduite en quasi esclavage. Elle quitte le Liban pour la Belgique. Elle arrive au quartier Matongé à Bruxelles où elle est gérante d'un salon de coiffure en attendant que sa situation se régularise. Dans ce salon de 8m2, Sabine et les autres coiffeuses s'organisent et s'entraident pour faire face à la clandestinité. Elles travaillent 13 à 14 heures par jour sous la menace de la police qui patrouille et le regard des touristes de tous âges qui les regardent et les photographient comme des objets en vitrine.
Dame, poussières est basé sur une interview de Latifa, ma femme de ménage. Depuis dix ans, pour des raisons de santé, je suis aidée par les aides ménagères du Centre familial de Bruxelles. Sans savoir quelle forme cela prendrait, j'ai toujours eu envie de faire quelque chose sur elles, pour rendre compte de leur disponibilité, de leur ouverture, et du fait que leur travail ne consiste pas seulement à faire le ménage chez les gens! Car tout en travaillant, ces femmes papotent, s'intéressent à vous, se souviennent de vous, vous questionnent et vous parlent du monde. Pour certaines personnes aidées, il s'agit de l'unique contact avec l'extérieur...
A travers le portrait que Latifa fait de Madame Kaslawska, une femme tchèque qu'elle a aidée pendant dix ans, et à travers les dessins, on peut s'imaginer le genre de relation qui se crée au fil des jours, au fil d'une aide qui s'avère très précieuse.
Chaque semaine, dans trois hôpitaux publics de la région parisienne, une psychologue et deux médecins reçoivent des hommes et des femmes malades de leur travail. Ouvrière à la chaîne, directeur d’agence, aide–soignante, gérante de magasin…Tour à tour, 4 personnes racontent leur souffrance au travail dans le cadre d’un entretien unique. Les trois professionnels spécialisés écoutent et établissent peu à peu la relation entre la souffrance individuelle du patient et les nouvelles formes d’organisation du travail. A travers l’intimité, l’intensité et la vérité de tous ces drames ordinaires pris sur le vif, le film témoigne de la banalisation du mal dans le monde du travail. Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés est un huis clos cinématographique où prend corps et sens une réalité invisible et silencieuse : la souffrance au travail.
continuent de creuser les entrailles du Cerro Rico qui menace de s’effondrer. Jour
après jour, ils luttent pour trouver leur place parmi les milliers de fantômes qui,
comme eux, ont violé la montagne sacrée.