Mots clés : Histoire
Maxime Coton participe à Cinéastes en Classe. Invitez-le dans votre classe !
Ancré en Polynésie, au cœur du Pacifique sud, ce film vagabond traverse les frontières et les siècles pour explorer le temps et ses représentations. Surgissent une constellation d’histoires où se rencontrent les sciences d’aujourd’hui et les mythes d’hier, la politique et la poésie, les rêves et l’histoire. Il se pourrait bien qu’à la fin du voyage, le temps ne soit plus du tout ce qu’il semble être.
“De Lola à Laila” prend pour tremplin le récit personnel de la mère de la réalisatrice, durant les années d’après guerre en Espagne, pour parler peu à peu d’émancipation, de lutte, de mouvement, de grains, de cinéma. D’une génération à l’autre, du passé au présent, d’une mère à sa fille, le film avance aux rythme des vagues et au son d’une pellicule super8, pour faire éclater la vie.
Je m’appelle Rosine Mbakam, j’ai 34 ans, je suis camerounaise, j’ai grandi au Cameroun jusqu’à mes 27 ans dans le respect des traditions. En 2007, je pars pour la Belgique pour y poursuivre mes études. C’est la première fois que je quitte mon pays.
Ma mère s’appelle Mâ Brêh en Bamiléké ou encore Mâ. Elle a 68 ans et a toujours vécu au Cameroun. Elle a grandi dans le maquis où sa famille comme beaucoup d’autres fuyait la répression des colons français. Elle s’est mariée à l’âge de 18 ans avec un homme que ses parents lui avaient présenté.
Le film est un face à face qui confronte et questionne le choix des deux femmes. Deux générations qui se regardent, surtout deux femmes qui échangent sur leur intimité, leurs souffrances et leur désir de femme.