Filmographie : Panique!
Ce film était sélectionné dans le cadre du Prix des lycéens du Cinéma 2021-2022
Adoration, c’est l’histoire de Paul, un jeune garçon solitaire de 14 ans. Sa mère est femme de ménage dans une clinique psychiatrique. Son père les a quittés il y a déjà très longtemps.
Une nouvelle patiente arrive à la clinique. Elle s’appelle Gloria, une jeune adolescente du même âge que lui, trouble et solaire. Paul va tomber amoureux fou. Si amoureux qu’il va s’enfuir avec elle, loin du monde des adultes, pour rejoindre le “havre de paix” décrit par Gloria : la maison de son grand-père, sur la côte de granit rose en Bretagne.
Adolescents à la dérive, fuyant ce monde qui les effraie, rassurés par la douce présence du murmure du fleuve, les voici embarqués vers un pays où l’on n’arrive jamais…
Fabrice Du Welz participe à Cinéastes en Classe. Invitez-le dans votre classe !
Au départ, il y avait André, le mauvais cheval. Et Pic Pic, le cochon magique. Un jour, sur les bancs de la Cambre, Stéphane Aubier rencontre Vincent Patar. Ou le contraire. Et cette rencontre sera le point de départ d’une longue aventure et une histoire d’amitié de plus de trente ans.
Des Cowboys et des Indiens, le cinéma de Patar et Aubier raconte Stéphane et Vincent, mais aussi le collectif qui gravite autour du duo. Un collectif qui a créé une marque de fabrique et un humour singulier.
Lorsqu’ils vivaient ensemble à la rue Tenbosch, Patar et Aubier construisent ce qui fera plus tard leur univers atypique, composé à la fois d’un drôle d’absurde et de voix étranges. Si l’appartement ressemble à un capharnaüm, ça n’en est pas moins une source de créativité : comme imaginer des assemblages de carton qui deviendront le terrain de jeu de Claudy, le chat. Ou nommer le poêle Francis. Ou encore passer des journées entières à confectionner des masques pour surprendre le colocataire à son retour. Parce que les blagues de Cowboy et Indien ne sortent pas de nulle part. C’est du monde farfelu, inspiré de la vie réelle des auteurs et de leurs amis, que les récits sont puisés.
Accompagnés de comparses aussi fous qu’eux, tels que Rémy Belvaux, Manu Demeulemeester ou Bernard Plouvier, le combo place déjà à la Cambre les jalons de ce qui fera plus tard leur renommée. Touche à tout, ils passeront au cours des années du dessin, au comic book et, évidemment, à l’animation de petits personnages. Alors qu’ils rencontrent Vincent Tavier, ils font de Panique au Village une série. Et ce n’est que le début …
Fabrice du Welz signe un portait intimiste du tandem et retrace l’histoire de leur cinéma, Panique au Village à Ernest et Célestine, au travers d’anecdotes. Car ce collectif n’est pas composé que de collègues. Les journées sont rythmées par un horaire de travail bien précis, à la limite administratif, mais les soirées, elles, sont allumées. Et on se retrouve dans les salles de concerts pour boire des coups, entre potes.
Dans ce septième titre de la collection Cinéastes d’aujourd’hui, co-écrit par Luc Jabon, il y a de la bière et de la bienveillance. Du gros son et de l’amitié. Une tendresse toute sincère et une coiffure banane. Des héros profondément dada, punks, sincères, féroces. Et le récit d’un groupe, aux aventures aussi dingues que celles de leurs personnages et aux esprits aussi louches que leurs répliques. Car l’ensemble de cette tribu a une part de responsabilité dans les films de Patar et Aubier : ils sont un peu tous, quelque part, des Cowboys et des Indiens.
Quoi de plus banal aux yeux de beaucoup qu’un festival de musique ? Ancré dans la culture populaire depuis Woodstock, ces lieux ne renfermeraient plus que divertissement et culture de masse. Toute contestation a-t-elle disparu de l’ADN de ces évènements ? Ce microcosme, cette ville de 50 000 personnes créée pour 5 jours entièrement dédiés à la jeunesse, la musique et la consommation, n’est-elle pas aussi le reflet de la société, son évolution, ses enjeux, ses dérives … et ses excès ?