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Au plus profond de la brousse, serpente une longue caravane de zébus. Lancés dans une transhumance de plusieurs mois, quatre jeunes garçons: Ama, Ousséni, Hassana et Lela ont quitté leur famille, décidés à offrir de meilleures pâtures à leur troupeau. Guidés par ces enfants, nous vivons un voyage diurne dans les paysages du Burkina Faso et du Mali, puis, lorsque tombe la nuit, nous partageons les peurs et les désirs de ces enfants Peulhs. Le film nous propose alors un second voyage, plus sédentaire, celui des mères et des nouveau-nés restés au village.
Dans la petite école communale d’une ancienne cité minière, des élèves issus de l’immigration terminent leur cycle d’études primaires avec Brigitte, une institutrice dont l’enthousiasme bienveillant prépare ses écoliers à s’épanouir dans un monde en mutation. Ode à la vie, narrée par la voix des enfants, ce documentaire révèle surtout leurs espoirs et leurs visions du futur. Il capte la spontanéité, le plaisir d’être, la fin d’un temps d’insouciance avec ses fragilités. Le film tisse ainsi les liens entre passé, présent et futur et dessine un sens du bonheur possible, au sein de l’école et de la société.
« Le champ des visions » est un film qui aborde le rapport de l'homme à l'animal-insecte par le biais de récits, de légendes, de souvenirs, de sensations intimes … Et qui soulève des questions: Pourquoi ce monde animal exerce-t-il sur nous un tel pouvoir de fascination ou de répulsion ? Que nous apprend-t-il sur nous-mêmes et nos sociétés ? Notre monde perçu avec nos aptitudes sensorielles a-t-il quelque chose à voir avec celui de l'animal ? L'homme peut-il connaître l'animal-insecte ou seulement le rêver ?
Alors que son pays, la RD Congo, avance vers des élections incertaines, Le Ministre des Poubelles de Kinshasa, Emmanuel Botalatala, aborde la dernière tranche de sa vie. Ayant tout sacrifié pour l'art, il tente obstinément de continuer son œuvre et de laisser une trace aux générations futures.
Certains le prennent pour un fou, d'autres pour un génie. Yeux perçants, mains agiles, jambes déformées par la polio mais évitant les obstacles, Emmanuel Botalatala est le Ministre des Poubelles de Kinshasa. Ce poste n'est pas officiel. C'est son sobriquet d'artiste.
Dans un pays à l'histoire tourmentée, le Ministre a une « destinée » : créer des tableaux en relief en partant des déchets que Kinshasa produit chaque jour.
A 64 ans, il est à un tournant. Sans un franc congolais en poche, il se plonge dans l'ultime tranche de sa vie et entame sa quête d'un ultime coup d'éclat : ouvrir un centre culturel. Il rêve d'y former les Ministres des Poubelles de demain, et abriter ses dizaines de tableaux, rongés par l'humidité et la pluie.
A travers sa méthode de travail et sa trajectoire obstinée et unique, le film ouvre sur le rôle que l'artiste et sa vision peuvent jouer dans un pays en pleine transition.
Noce était sélectionné dans le cadre du Prix des lycéens du Cinéma 2018 et a remporté le Prix !
Magritte 2018 de la meilleure actrice dans un second rôle et des meilleurs costumes.
Zahira, belgo-pakistanaise de dix-huit ans, est très proche de chacun des membres de sa famille jusqu’au jour où on lui impose un mariage traditionnel. Ecartelée entre les exigences de ses parents, son mode de vie occidental et ses aspirations de liberté, la jeune fille compte sur l’aide de son grand frère et confident, Amir.
Le film est un voyage. C'est mon départ pour toujours, mon aventure dans la ville de Bruxelles. Mon regard sur une ville singulière qui a une beauté cachée. Une ville où il pleut presque tout le temps, une ville dont on ne peut avoir au premier abord qu'une image triste.
Ce film c'est aussi... L'histoire de Clémente, Fati et Angelo. C'est notre rencontre.
Partir pour toujours ? Ça fait mal.
Chacun à ses raisons d'être parti, chacun a des rêves à accomplir.
Jean-Philippe Martin participe à Cinéastes en Classe. Invitez-le dans votre classe !
Bassiste, guitariste, percussionniste, danseuse, chanteuse, auteur et compositeur, de toute évidence, les muses se sont penchées avec bienveillance sur le berceau de Manou Gallo et ne l’ont pas lâchée depuis sa Côte d’Ivoire natale... Mêlant ses racines africaines et influences blues, funk et soul contemporaines, cette jeune femme explore de nouveaux territoires musicaux et développe avec talent sa carrière au niveau international. En la suivant à Abidjan après l’enregistrement de son second album puis de retour à Bruxelles pour la préparation scénique de sa nouvelle tournée. Nous partagerons un moment de sa vie, basée sur le rythme, pour comprendre le rapport au monde de cette jeune femme et prendre le pouls de sa vie métissée.
Fabrice Du Welz participe à Cinéastes en Classe. Invitez-le dans votre classe !
Au départ, il y avait André, le mauvais cheval. Et Pic Pic, le cochon magique. Un jour, sur les bancs de la Cambre, Stéphane Aubier rencontre Vincent Patar. Ou le contraire. Et cette rencontre sera le point de départ d’une longue aventure et une histoire d’amitié de plus de trente ans.
Des Cowboys et des Indiens, le cinéma de Patar et Aubier raconte Stéphane et Vincent, mais aussi le collectif qui gravite autour du duo. Un collectif qui a créé une marque de fabrique et un humour singulier.
Lorsqu’ils vivaient ensemble à la rue Tenbosch, Patar et Aubier construisent ce qui fera plus tard leur univers atypique, composé à la fois d’un drôle d’absurde et de voix étranges. Si l’appartement ressemble à un capharnaüm, ça n’en est pas moins une source de créativité : comme imaginer des assemblages de carton qui deviendront le terrain de jeu de Claudy, le chat. Ou nommer le poêle Francis. Ou encore passer des journées entières à confectionner des masques pour surprendre le colocataire à son retour. Parce que les blagues de Cowboy et Indien ne sortent pas de nulle part. C’est du monde farfelu, inspiré de la vie réelle des auteurs et de leurs amis, que les récits sont puisés.
Accompagnés de comparses aussi fous qu’eux, tels que Rémy Belvaux, Manu Demeulemeester ou Bernard Plouvier, le combo place déjà à la Cambre les jalons de ce qui fera plus tard leur renommée. Touche à tout, ils passeront au cours des années du dessin, au comic book et, évidemment, à l’animation de petits personnages. Alors qu’ils rencontrent Vincent Tavier, ils font de Panique au Village une série. Et ce n’est que le début …
Fabrice du Welz signe un portait intimiste du tandem et retrace l’histoire de leur cinéma, Panique au Village à Ernest et Célestine, au travers d’anecdotes. Car ce collectif n’est pas composé que de collègues. Les journées sont rythmées par un horaire de travail bien précis, à la limite administratif, mais les soirées, elles, sont allumées. Et on se retrouve dans les salles de concerts pour boire des coups, entre potes.
Dans ce septième titre de la collection Cinéastes d’aujourd’hui, co-écrit par Luc Jabon, il y a de la bière et de la bienveillance. Du gros son et de l’amitié. Une tendresse toute sincère et une coiffure banane. Des héros profondément dada, punks, sincères, féroces. Et le récit d’un groupe, aux aventures aussi dingues que celles de leurs personnages et aux esprits aussi louches que leurs répliques. Car l’ensemble de cette tribu a une part de responsabilité dans les films de Patar et Aubier : ils sont un peu tous, quelque part, des Cowboys et des Indiens.