Filmographie : Frédéric MEERT
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Fabrice Du Welz participe à Cinéastes en Classe. Invitez-le dans votre classe !
Au départ, il y avait André, le mauvais cheval. Et Pic Pic, le cochon magique. Un jour, sur les bancs de la Cambre, Stéphane Aubier rencontre Vincent Patar. Ou le contraire. Et cette rencontre sera le point de départ d’une longue aventure et une histoire d’amitié de plus de trente ans.
Des Cowboys et des Indiens, le cinéma de Patar et Aubier raconte Stéphane et Vincent, mais aussi le collectif qui gravite autour du duo. Un collectif qui a créé une marque de fabrique et un humour singulier.
Lorsqu’ils vivaient ensemble à la rue Tenbosch, Patar et Aubier construisent ce qui fera plus tard leur univers atypique, composé à la fois d’un drôle d’absurde et de voix étranges. Si l’appartement ressemble à un capharnaüm, ça n’en est pas moins une source de créativité : comme imaginer des assemblages de carton qui deviendront le terrain de jeu de Claudy, le chat. Ou nommer le poêle Francis. Ou encore passer des journées entières à confectionner des masques pour surprendre le colocataire à son retour. Parce que les blagues de Cowboy et Indien ne sortent pas de nulle part. C’est du monde farfelu, inspiré de la vie réelle des auteurs et de leurs amis, que les récits sont puisés.
Accompagnés de comparses aussi fous qu’eux, tels que Rémy Belvaux, Manu Demeulemeester ou Bernard Plouvier, le combo place déjà à la Cambre les jalons de ce qui fera plus tard leur renommée. Touche à tout, ils passeront au cours des années du dessin, au comic book et, évidemment, à l’animation de petits personnages. Alors qu’ils rencontrent Vincent Tavier, ils font de Panique au Village une série. Et ce n’est que le début …
Fabrice du Welz signe un portait intimiste du tandem et retrace l’histoire de leur cinéma, Panique au Village à Ernest et Célestine, au travers d’anecdotes. Car ce collectif n’est pas composé que de collègues. Les journées sont rythmées par un horaire de travail bien précis, à la limite administratif, mais les soirées, elles, sont allumées. Et on se retrouve dans les salles de concerts pour boire des coups, entre potes.
Dans ce septième titre de la collection Cinéastes d’aujourd’hui, co-écrit par Luc Jabon, il y a de la bière et de la bienveillance. Du gros son et de l’amitié. Une tendresse toute sincère et une coiffure banane. Des héros profondément dada, punks, sincères, féroces. Et le récit d’un groupe, aux aventures aussi dingues que celles de leurs personnages et aux esprits aussi louches que leurs répliques. Car l’ensemble de cette tribu a une part de responsabilité dans les films de Patar et Aubier : ils sont un peu tous, quelque part, des Cowboys et des Indiens.
Rencontre exceptionnelle entre une réalisatrice et deux graffeurs belges, ce film en mouvement circule à travers une Europe en pleine évolution. Dans un monde d'isolement et de normes, les graffeurs échafaudent des codes de communication originaux, composent un nouveau monde.
Le figurant, c’est cette silhouette sans rôle, sans nom et sans voix qui traverse les décors pour que les scènes d’un film paraissent “vraies”. Autant d’archétypes fragmentant le peuple en multiples communautés. Mais qui se cache réellement derrière ces “étiquettes”, quels humains, quelle part d’humanité, quel peuple ?
Marta Bergman participe à Cinéastes en Classe. Invitez-la dans votre classe !
Je ne sais jamais quoi répondre à ma grand-mère quand elle me parle de sa propre mort. Je fais semblant de ne pas l’entendre ou je change le cours de la conversation, pour la distraire et pour y échapper moi-même. Je vais lui rendre visite chaque dimanche à l’« Heureux Séjour », le home où elle vit. Dès que je franchis la porte, je baisse les yeux, pour ne pas affronter les regards des vieilles qui se posent sur moi. Cachée derrière ma caméra, j’avance masquée à la rencontre de Léa, Berlinska, Lilly, Bella, et les autres. Adorables sorcières aux visages fripés, vous ne m’attendez pas, une tasse de thé à la main, avides de me raconter vos souvenirs. Vous êtes revêches, indifférentes à mon intérêt pour vous. Je dois gagner vos confidences et chaque histoire que vous daignez me raconter est comme un cadeau que j’arrache. Vous me renvoyez sans complaisance à mes propres frayeurs. Qui s’imagine vieillir, un jour ?
Jean-Philippe Martin participe à Cinéastes en Classe. Invitez-le dans votre classe !
Le Laos possède une des dernières forêt primaires d'Asie. Depuis quelques années, des milliers d'hectares de cette forêt ancestrale sont abattus pour être remplacés par une culture industrielle d'hévéa, arbre à caoutchouc.Trois initiatives locales sensibilisent les jeunes laotiens à la richesse de leur patrimoine environnemental et au danger de cette déforestation aux conséquences irrémédiables pour la biodiversité.
Le passage d’un système de communication vocale (radio) à un système informatique (gps) bouleverse les habitudes d’une centrale de taxis bruxelloise, petite entreprise familiale. La réalisatrice se sert de cet événement pour suivre, de jour comme de nuit, la vie des travailleurs du taxi: patrons, téléphonistes, chauffeurs et centralistes... Ainsi, au-delà d’un documentaire autour des retombées sociales et économiques qu’engendre le changement de système, ce film est d’abord et avant tout le portrait intime de quelques hommes.
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