Filmographie : Jean-Noël BOISSE
En 1998, Semira Adamu, nigériane de 20 ans en séjour dit "irrégulier" sur le sol belge, mourrait étouffée sous un coussin policier alors qu'on tentait de l'expulser. 20 ans plus tard, dans un cri de guerre conjugué au féminin, deux femmes racontent. À travers leurs récits, elles mettent en lumière la réalité des centres fermés destinés à la détention des personnes migrantes, les conditions de ces enfermements, la souffrance des détenu.e.s, les exactions des gardiens et des gendarmes.
A travers l'histoire familiale de la jeune Abo, le film d'animation "Caoutchouc rouge, rouge coltan" retrace l'histoire coloniale du Congo depuis l'époque de Léopold II jusqu'aux années 2000. Une œuvre poignante, originale et plus que nécessaire.
Abo Ikoyo est une jeune Belgo-Congolaise de 17 ans. Elle n'a jamais connu son père, disparu à l'Est de la RDC à l'aube des années 2000. Alors, quand la prof propose un parcours sur les traces du passé colonial, elle replonge dans l'histoire méconnue de sa famille: la résistance acharnée d'un aïeul et d'un peuple contre les horreurs de l'époque léopoldienne, l'apartheid et le racisme du colonialisme ordinaire, le pillage des ressources, un arrière grand père chauffeur personnel de Patrice Lumumba, une guerre dévastatrice pour le coltan et autres minerais du sang.
Abo sait désormais d'où vient sa rage, son père n'est pas mort pour rien: elle entend le cri du chef Kouba qui lui demande de “raconter au monde entier“ ce qui s'est passé là-bas. Elle ne se taira plus.
Bruxelles. Des grévistes nous racontent leur combat. L’organisation, le rapport de force, la réaction patronale. Comprendre l’action collective. Penser les luttes sociales d’hier et d’aujourd’hui pour mieux organiser celles de demain.
Une plongée dans l’état mental du guerrier de la liberté : Ils sont belges. Ils ont plus de 90 ans. La Résistance rend résistant. Leurs souvenirs sont ardents. Stan était élève à l’athénée royal de Koekelberg, Ulysse étudiant en médecine à l’ULB. Les deux anciens maquisards se replongent avec délectation dans les “dirty tricks” qu’ils infligèrent impunément à l’occupant. L’Histoire à hauteur d’homme. De l’humain, oui, mais dans ce qu’il a de meilleur, dans ses plus hautes inclinations, où le courage se mêle à la ruse, où l’inventivité côtoie l’intelligence et l’audace, où la coopération est au service de la non-résignation.