Mots clés : Biographie
Mené comme une enquête autour de l’écrivain Robert Pinget, le film est une rencontre entre un style, un univers littéraire et une écriture cinématographique. Il explore l’œuvre de Robert Pinget, transmet sa vision fragmentée du monde et nous dévoile par strates successives, l’homme qui se cache derrière les mots, avec son côté insaisissable, contradictoire.
Kathleen Ferrier est un film musical consacré à l’une des plus grandes contraltos du XXème siècle : l’anglaise Kathleen Ferrier (1912-1953), à qui une voix et un charisme étonnants offrirent une ascension musicale fulgurante… mais, hélas, trop brève: à peine huit ans de carrière internationale.
Durant les années 40 et 50, Kathleen Ferrier s'est produite avec les plus grands chefs d'orchestre et compositeurs au monde, sur les plus prestigieuses scènes d’Europe, d’Amérique et du Canada. Son exceptionnelle carrière sera brisée le 8 octobre 1953, jour où elle décède des suites d’un cancer.
Kathleen Ferrier est tissé d’évocations des plus belles interprétations de la chanteuse accompagnées des plus grands musiciens de son époque, que l'on découvre entre autre dans des enregistrements totalement inédits.
Plus qu’une simple biographie, le film redonne vie à la voix de la diva. Ses interprétations poignantes de Bach, Schubert, Schumann, Brahms et Mahler font de son œuvre un héritage musical unique.
Le film permet aussi aux spectateurs de découvrir une première musicale, son interprétation du Das Lied von der Erde (Chant de la Terre) de Mahler accompagnée d’un orchestre contemporain, l’Ensemble Ictus dirigé par le chef d’orchestre Georges-Elie Octors.
De ses débuts à sa carrière brisée par le cancer, on suit le parcours d’une femme révélée par son chant. Au travers de ses lettres et journaux intimes, et de témoignages d’experts et proches, ce film explore des facettes longtemps méconnues de la vie de Kathleen Ferrier : son humour, sa passion pour la peinture et sa vie amoureuse.
Et c’est aussi la voix de Ferrier, elle-même, qui ponctue la narration et ses nombreuses images originales.
Le film offre le portrait d’une diva qui fut aussi une femme libre, romantique, débordante de vie et d’une modernité absolue. Dans une époque beaucoup plus contraignante qu’aujourd’hui pour les femmes, elle parvint à vivre, travailler -et aimer- quasi à sa guise.
Archives et témoignages inédits construisent ce documentaire comme une célébration de l’art de Kathleen Ferrier.
Comme chez "Peer Gynt" d'Ibsen, il y a d'abord l'enfance dans une petite ville où le seul moyen d'échapper à l'étouffement est dès l'adolescence la fuite vers la capitale. La grande ville, lieu de rencontre du vice et de la vertu. Mais les voies vers l'indépendance affective et idéologique sont semées d'embûches et notre héros aura bien du mal à ne pas y succomber. Une fois l'initiation terminée, il se rend compte qu'il est peut-être passé à côté de l'essentiel. (Ce qui est invisible pour les yeux). Voici donc une biographie intime et réaliste, à la limite parfois du mélo, qui ne rechigne devant aucun tabou. Elle rend le rythme du temps qui passe et la vision des êtres qu'il rencontre, parfois avec le cynisme lié à notre époque, mais encore plus à la manière romantique des "Soixante-huitards".