Mots clés : Chômage
Charlotte Gregoire et Anne Schiltz participent à Cinéastes en Classe. Invitez-les dans votre classe !
Une administration, des bureaux cloisonnés, des personnes assises en vis-à-vis. D’un côté de la table, des chômeurs. De l’autre, des contrôleurs. L’enjeu des entretiens : le maintien des allocations de chômage. S’y opposent la rigidité de la procédure à la singularité des hommes et des femmes qui y sont soumis. La vie, leur vie, est un tissu d’histoires. Le film interroge le sens du travail aujourd’hui, et ce, dans un monde où l’emploi est de plus en plus précaire, où l’insécurité des travailleurs et des chômeurs est de plus en plus grande, où le modèle de l’Etat-Providence se réduit comme peau de chagrin.
Jean-Luc livre à ses clients au cours d’interminables tournées par monts et par vaux, les pains qu’il fabrique la nuit. Le jeune boulanger écrasé par le travail compte dans sa clientèle de nombreux chômeurs qu’il prend le temps d’écouter et de conseiller. Il essaie de trouver les mots justes pour encourager les plus résignés ou calmer ceux qui au bord de la crise de nerf, le prennent à témoin de leur rage. Le film suit tantôt les démarches des chômeurs auprès de l’administration, tantôt leurs confrontations avec les fonctionnaires qui leur demandent de justifier leur composition de famille.
Belgique 1980. Sur les rives de la Meuse, dans les décors gigantesques d’une ville sidérurgique, les usines ferment les unes après les autres et licencient en masse. Parmi les licenciés : Fabrice, trente-cinq ans, fier d’un métier auquel le feu et l’acier donnaient une aura mythologique, se sent devenir un homme en trop… Sa femme, Céline, tente de lui redonner goût à la vie. Malgré quelques instants de bonheur retrouvé, Fabrice reste enfermé dans son désarroi et un jour disparaît… Comme si l’amour était le plus fort, Céline part à sa recherche et le retrouve. Une dernière fois, elle tente de le sauver contre lui-même. L’amour peut-il ressusciter un homme en perdition? C’est le pari de Céline.