Mots clés : Droits humains
À un moment de ma vie, j’ai rencontré un défenseur des droits de l’homme en Ukraine et j’ai voulu faire un documentaire sur lui. Je voulais voir et il voulait être vu. Je tenais la caméra. Il me donnait plus que ce que je voulais lui prendre. Nous n’étions plus en accord ; j’ai arrêté le film. Affaire classée alors ? Ca l’était, jusqu’à ce que j’apprenne sa mort, trois ans plus tard. À son enterrement, je ne suis pas la seule à me demander : qui est Andrii Fedosov ? Est-il vraiment dans le cercueil ? L’ai-je mis en danger en voulant le filmer à tout prix ?
Que se passe-t-il quand une réalisatrice de documentaire se laisse dangereusement emporter dans le tourbillon des mises en scène de son personnage ? Entre le filmeur et le filmé, qui manipule qui ?
Marlène Rabaud participe à Cinéastes en Classe. Invitez-la dans votre classe !
En République Démocratique du Congo, dans l'une des régions les plus violentes du monde, des jeunes luttent pacifiquement pour la démocratie. Au fur et à mesure de leur succès, ils vont aussi s'apercevoir que la lutte a un prix. Ils sont La Lucha.
Rester Vivants raconte l’histoire de quatre jeunes à l'aube du cinquième anniversaire de la révolution égyptienne, en janvier 2016, dans l’Égypte du Maréchal Sissi : Eman, Soleyfa, Ammar et Kirilos. Une sœur musulmane rebelle forcée à l’exil, une activiste qui découvre la maternité et se sent muselée, un artiste laïque totalement dévoué à la cause révolutionnaire et un chrétien copte qui interroge les opinions qu’on lui dictait depuis toujours.
Tous les quatre se penchent sur leur propre histoire, leur propre image, et partagent leurs sentiments sur la situation actuelle. En cinq ans, ils ont évolué, traversé des crises, et dû faire face à des choix décisifs, pas forcément en ligne avec leurs idéaux de départ.
Un ouvrier slave et un voyageur arabe sont refoulés par les autorités belges et britanniques et sont obligés de vivre à bord du car-ferry. Le premier rêve de s'évader et de briser l'absurde, le second s'enfonce dans une sorte d'exil intérieur. Ben Mahmoud réalise un film de la seconde génération immigrée, lucide et combattant mais revenu des illusions tiers-mondistes. Le film a obtenu le Grand Prix du Festival du Film des Droits de l'Homme en 1983.