Filmographie : Gsara asbl
En 1998, Semira Adamu, nigériane de 20 ans en séjour dit "irrégulier" sur le sol belge, mourrait étouffée sous un coussin policier alors qu'on tentait de l'expulser. 20 ans plus tard, dans un cri de guerre conjugué au féminin, deux femmes racontent. À travers leurs récits, elles mettent en lumière la réalité des centres fermés destinés à la détention des personnes migrantes, les conditions de ces enfermements, la souffrance des détenu.e.s, les exactions des gardiens et des gendarmes.
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Andrea, à la recherche de ses racines culturelles, nous invite à rencontrer Zi Giannino, Sabatino et Tonino à travers les campagnes napolitaines. Tous les trois, chanteurs virtuoses des communautés paysannes des alentours du Vésuve, incarnent une tradition musicale d'une vitalité inouïe: la Tammurriata. " J'ai voulu montrer ce qui m’a touché chez ces personnes et qui m’a rendu fort : leur générosité, leur manière d’être, leur plaisir de partager des émotions, cette fantaisie aussi qui les porte à dédramatiser des situations graves. Leur plaisir d’exister avec les autres, en somme, et qu’ils célèbrent dans les fêtes populaires. » Andrea Gagliardi. Ce film nous offre d’entrer dans un monde de sensations, de vibrations qui font le "sel" de la terre. Il rend hommage à ceux qui réussissent à transmettre un bien précieux : la puissance de la fête.
A travers l'histoire familiale de la jeune Abo, le film d'animation "Caoutchouc rouge, rouge coltan" retrace l'histoire coloniale du Congo depuis l'époque de Léopold II jusqu'aux années 2000. Une œuvre poignante, originale et plus que nécessaire.
Abo Ikoyo est une jeune Belgo-Congolaise de 17 ans. Elle n'a jamais connu son père, disparu à l'Est de la RDC à l'aube des années 2000. Alors, quand la prof propose un parcours sur les traces du passé colonial, elle replonge dans l'histoire méconnue de sa famille: la résistance acharnée d'un aïeul et d'un peuple contre les horreurs de l'époque léopoldienne, l'apartheid et le racisme du colonialisme ordinaire, le pillage des ressources, un arrière grand père chauffeur personnel de Patrice Lumumba, une guerre dévastatrice pour le coltan et autres minerais du sang.
Abo sait désormais d'où vient sa rage, son père n'est pas mort pour rien: elle entend le cri du chef Kouba qui lui demande de “raconter au monde entier“ ce qui s'est passé là-bas. Elle ne se taira plus.
À un moment de ma vie, j’ai rencontré un défenseur des droits de l’homme en Ukraine et j’ai voulu faire un documentaire sur lui. Je voulais voir et il voulait être vu. Je tenais la caméra. Il me donnait plus que ce que je voulais lui prendre. Nous n’étions plus en accord ; j’ai arrêté le film. Affaire classée alors ? Ca l’était, jusqu’à ce que j’apprenne sa mort, trois ans plus tard. À son enterrement, je ne suis pas la seule à me demander : qui est Andrii Fedosov ? Est-il vraiment dans le cercueil ? L’ai-je mis en danger en voulant le filmer à tout prix ?
Que se passe-t-il quand une réalisatrice de documentaire se laisse dangereusement emporter dans le tourbillon des mises en scène de son personnage ? Entre le filmeur et le filmé, qui manipule qui ?