Nouveautés
À l’Institut de la Sainte-Famille, l'éducation à la citoyenneté mondiale et solidaire se vit au quotidien à Schaerbeek, mais pas seulement…
Après plusieurs mois de préparation, un groupe de 14 élèves participe à une rencontre interculturelle au Sénégal. Un groupe de jeunes les attend au coeur de la ferme-école de Ndoumboudj tout comme le travail, la chaleur et l’éloignement. À travers des images filmées sur place, ils nous partagent leur expérience et leur réflexion. Comment un tel projet a-t-il pu transformer ces jeunes citoyens de demain ?À l’Institut de la Sainte-Famille, l'éducation à la citoyenneté mondiale et solidaire se vit au quotidien à Schaerbeek, mais pas seulement…
Nous ne sommes pas conscients de notre propre façon de penser, qui colle à notre vision du monde comme l'eau aux yeux du poisson. La conscience naît de la rencontre des autres. Confrontés aux différences, comme un poisson volant qui verrait d'en haut l'eau où il nage d'habitude, on réalise qu’il existe d'autres façons de penser et on prend conscience des nôtres. On devient “ethnologue de soi”. Participer à un “atelier philo” est une façon de se transformer en poisson volant. Les enfants le font peut-être plus vite que d’autres.
Une vie démente était sélectionné dans le cadre du Prix des lycéens du Cinéma 2021-2022 et a remporté le Prix !
Alex et Noémie, la trentaine, voudraient avoir un enfant. Mais leurs plans sont chamboulés quand Suzanne, la mère d’Alex, se met à faire de sacrées conneries. C’est parce qu’elle a contracté une « démence sémantique », maladie neurodégénérative qui affecte son comportement. Elle dépense sans compter, rend des visites nocturnes à ses voisins pour manger des tartines, se fabrique un faux permis de conduire avec de la colle et des ciseaux. Suzanne la maman devient Suzanne l’enfant ingérable. Drôle d’école de la parentalité pour Noémie et Alex !
Frans Masereel est l’une des figures artistiques belges les plus passionnantes du 20e siècle. Son œuvre, essentiellement composée de gravures en noir et blanc, est un cri de révolte contre les tragédies de son temps. Contraint à un exil forcé en raison de ses convictions pacifistes, il incarna aux côtés d’écrivains comme Stefan Zweig et Romain Rolland, le rêve d’une Europe culturelle et fraternelle. À travers une correspondance imaginaire adressée à l’artiste, le film esquisse le portrait d’un homme libre qui, sa vie durant, tenta de s’affranchir des marchands d’Art pour mettre sa création entre toutes les mains.
En Bataille est un projet documentaire en immersion dans le quotidien de Marie L., 35 ans,
directrice de prison pour hommes. Dans un balancement permanent, entre « monde réel » et vie carcérale, alliant des questionnements intimes à une réflexion politique sur la justice et le système carcéral, En Bataille évoque ainsi le combat de Marie, tant personnel que professionnel, pour poursuivre le difficile métier qu’elle s’est choisi, et qui lui coûte, à certains égards, sa vie de femme.
Portrait de Claudio Pazienza mené par Hadja Lahbib dans le cadre de l'émission Regardoc.
Claudio Pazienza n’est pas un cinéaste ordinaire, son regard nous invite à aller au-delà de ce que nous voyons. Il manie avec brio l’art de la juxtaposition et de la disgression entre scènes filmées, images d’archives, extraits de fictions ; et quand il filme, il se met dans un état second : ses parents, des ombres de sanglier, un tableau avec chute, de l’argent dit aux enfants, de la viande du cinéma : chacun de ses films est une expérience, un essai, une tentative pour s’aventurer au-delà de l’image, jusqu’à nous en rendre orphelins.
Portrait de Jasna Krajinovic mené par Hadja Lahbib dans le cadre de l'émission Regardoc.
Jasna Krajinovic filme ses documentaires comme de la fiction, elle a le don de réduire la distance, de mettre son objectif là juste où il faut, entre pudeur et émotion. « La chambre de Damien », « Un été avec Anton », « La chambre vide », ses films ne parlent que de la guerre, mais sans jamais la montrer. D’origine slovène, elle a vécu le déchirement de l’ex-Yougoslavie. C’est la magie et la force de son cinéma : on est toujours chez nous avec ses personnages, mais son moi blessé nous accompagne tout au long de ses images.
Jérôme Le Maire participe à Cinéastes en Classe. Invitez-le dans votre classe !
Portrait de Jérome le Maire mené par Hadja Lahbib dans le cadre de l'émission Regardoc.
Jérome le Maire prend le temps, c’est le temps qui structure tous ses films. Il a reçu le Magritte du meilleur documentaire pour Burning-out, une immersion vertigineuse dans le service chirurgical d’un hôpital parisien où il a filmé plusieurs mois. Mais c’est au sud du Maroc, où il s’est installé avec sa famille, qu’il s’est mis au cinéma : L’amour dans la palmeraie, Le thé ou l’électricité, une caméra qui filme avec tendresse un monde qui s’efface, mais qui semble toujours croire à un avenir meilleur.