Nouveautés
Ada a 19 ans. Elle accepte d'aller dîner chez un type qu’elle connaît. Tout va très vite, elle ne se défend pas. Son sexe est déchiré, son esprit diffracté. Malgré ça, ou à cause de ça, elle retourne seule, à deux reprises, se confronter à cet homme. Son récit se mélange à ceux d'autres, tous différents et pourtant semblables. La même sale histoire, insensée et banale.
Chaque année de la Flandre à la Wallonie la kermesse traverse nos villes aux cours d'une tournée annuelle qui se perpétue depuis des siècles. Un "Quartier Nomade" qui squatte l'espace public le temps de la fête et que ses habitants les forains, font vibrer.
Le film questionne la tradition inconsciente qui les parcourt un miroir de notre culture, de notre collectivité. Au rythme des saisons et des rituels annuels le récit dévoile peu à peu cette communauté foraine attachante ancrée dans la Belgique. Qui est insidieusement est mis en péril par les mutations urbaines.
Par-delà les nuages évoque plus de 40 ans de travail et de création du cinéma de Marion Hänsel, un voyage à la découverte d'un parcours d'une extrême cohérence, d'une oeuvre exigeante et intimiste.
Rencontre d'une réalisatrice atypique devenue aussi productrice, d'une femme à l'énergie débordante qui n'a jamais pris un "non" pour une réponse définitive.
Au fil de l'eau en passant par les déserts, nous interrogeons ce cinéma, son auteur, ainsi que la famille de professionnels qui ont collaboré à ses films successifs.
Depuis la parution de son premier livre Quintes, Marcel Moreau n'aura eu de cesse de parcourir ses instincts, de fouiller dans les profondeurs abyssales de ses tripes à travers plus de 60 livres. Malgré le soutien de personnalités telles que Simone de Beauvoir, Anaïs Nin, Roland Topor, Michel Bouquet, Jean Dubuffet ou Pierre Alechinsky, la figure d'ogre de Marcel Moreau l'aura tenu à l'écart d'une certaine sphère littéraire et médiatique à laquelle il ne désirait pas appartenir. Même après quelques apparitions à la télévision française (Apostrophe, Des mots de minuit en 2004) et un film d'auteur (Moreau de Michel Jakar), la figure et le nom de Marcel Moreau restent obscurs dans le paysage littéraire belge. Pourtant, l'empreinte que Marcel Moreau a laissée dans le Borinage est bien présente et son rayonnement international a permis de « redonner des poumons » à ce Borinage « pour qu'il puisse crier ».
En allant à la rencontre de cet immense écrivain parti s'exiler à Paris, après avoir habité Watermael-Boitsfort à proximité du Delvaux, on redécouvre le Borinage. D'abord Boussu, son lieu de naissance, puis sa scolarité à Dour mais aussi Mons qui lui décerna en 1975 le prix Charles Plisnier.
À Kinshasa, une dizaine de jeunes musiciens percussionnistes anime le quartier populaire de Barumbu. Ce sont les Beta Mbonda, des anciens délinquants issus de gangs violents -les Kulunas-. La musique a donné un nouveau sens à leur vie et a scellé leur amitié. Entre petits boulots et improvisations musicales, ils inventent des rythmes et chantent les difficultés de la vie quotidienne avec un esprit de jeu aux apparences légères. Tel un choeur grec, à partir d'instruments traditionnels ou d'objets banals, leurs chants résonnent dans l'espace de Kinshasa et se font l'écho d'une ville-Monde à la dérive.
En 1914, le compositeur Georges Antoine a 22 ans. Il vit à Liège, première ville sciemment détruite par l’envahisseur. Volontaire, il combat durant toute la campagne de l’Yser… et se voit terrassé par la maladie dès les premiers mois d’immobilité dans les tranchées.
Envoyé à l’arrière, à Saint-Malo, il effectue avec acharnement toutes les démarches lui permettant de remonter au front. Il se morfond… et compose : deux poèmes symphoniques Vendanges 1914et Veillée d’arme, une Sonate pour violon et piano, un quatuor à clavier, des mélodies...
En 1917, il est réincorporé et participe à la contre-offensive victorieuse. Il entre en octobre 1918 dans une Bruges reconquise… la victoire est proche… la maladie aussi. Il décède « d’épuisement » dans un hôpital militaire, installé en banlieue de Bruges… c’était le 15 novembre 1918.
Le film est le portrait sensible de la vie d'une bibliothèque d'une école primaire de Bruxelles dans laquelle l'animatrice, Véronique Bruyndonckx, nous montre l'efficacité d'une certaine pédagogie. Grâce à son dynamisme et à son inventivité, elle réussit à transmettre aux enfants le goût et le plaisir de la lecture. La réalisatrice suit les enfants, âge par âge, dans la découverte de la lecture et révèle ainsi que ces jeunes ne sont pas tout à fait étrangers au monde des livres. Au contraire...
C’est l’histoire d’enfants, de parents et de pédagogues qui veulent mettre l’éducation au centre de leurs préoccupations. C’est l’aventure d’enfants qui veulent grandir dans la société avec toutes les connaissances nécessaires pour y arriver et devenir ainsi des citoyens équilibrés. C’est le récit d’une année scolaire dans deux écoles de Schaerbeek où les élèves sont tous issus de l’immigration. C’est une opportunité fantastique qu’auront certains d’entre eux de participer à une première, suivre des cours à l’université des enfants sur le site de l’Université Libre de Bruxelles. C’est l’évocation de leur quotidien et de leur parcours familial. C’est un film qui montre que le déterminisme social pourrait être un concept dépassé si l’on donne toutes les chances à un ascenseur social formidable : l’école.
Dans un monde où la communauté est poussée à l’extrême (douches et dortoirs collectifs), Anatole gagne le rare privilège d’habiter dans l’unique quartier qui offre du logement individuel. Anatole, qui est sensé être l’homme le plus heureux du monde, est gagné par l’ennui.
Un jour, Anatole rate son train et passe la nuit dehors. Cet incident va lui permettre de trouver la sortie de cette impasse.