Lorsque, comme Danièle ROELS, on naît, en 1950, petite-fille d'un des plus célèbres comédiens de Belgique, fille d'un chanteur lyrique, pionnier de la télévision, et d'une danseuse, et qu'on baigne toute son enfance dans ce milieu d'artistes où le rêve touche la réalité, on ne peut que s'imaginer sa vie devant les feux de la rampe. A seize ans, l'opposition catégorique de son père la fait renoncer à cette vocation, mais pas aux rêves qui, encore aujourd'hui, habillent son âme d'ors et de lumières. Cette " inaccessible étoile " qui a séduit la cinéaste Chris Vermorcken, et qu'elle évoque dans ce récit à la première personne. Tout de suite elle m'évoque des lieux, des ports d'attaches, des rendez-vous d'artistes aux alentours de minuit : un Bruxelles d'alors, bien différent. Je découvrais l'histoire de cette famille : son grand-père Marcel ROELS

Je fais du strip-tease depuis mes 22 ans. J'avais besoin de sentir mon corps et mes limites. Je voulais voir et être vue. Je voulais explorer ma féminité à travers les regards des autres. Je voulais me brûler les ailes, sentir la peur et au bout de chaque nuit, en réchapper. Pendant toutes ces années, j'ai filmé en super 8 noir et blanc ce que je découvrais dans ce monde souterrain.

Un artiste contemporain à mi-chemin entre la science et la poésie. Ami de Beuys et de Marcel Broodthaers, Panamarenko est un des artistes belges contemporains les plus importants. Il créée d’étranges objets tels que des sous-marins, des soucoupes volantes, des aéronefs, des sacs à dos à moteur qui ne décollent jamais tout à fait. Son travail vise à se servir de la technologie pour revitaliser une expérience esthétique. Le film montre l’artiste dans son univers quotidien et le suit dans la création de trois œuvres majeures, tandis que des œuvres anciennes ponctuent son parcours. Dans le monde de Panamarenko, le rêve de voler, c’est à dire le désir d’échapper aux forces qui nous retiennent au sol, est omniprésent. Grâce à la 3D, l’Aeromodeller ou le Scotch Gambit prennent leur envol. Panamarenko, The Magic of Art est le dernier film montrant l’artiste à l’œuvre, car peu après, Panamarenko décida d’arrêter son travail de créateur.

Partout dans le monde des femmes, des hommes et des enfants se battent contre la fatalité de la pauvreté. Gaël Turine photographie leur quotidien. Nous découvrons, en l’accompagnant dans son travail, comment des instants de vie sont capturés pour devenir information et oeuvres d’art. La caméra placée tour à tour entre le photographe et ses sujets, puis ses clients, met en perspective la nécessité et les limites du témoignage médiatique.

Il existe un art de mourir comme il existe un art de donner la vie. A Topaz, centre de soins palliatifs, Stéphane, Laura et Anne essaient de vivre leurs derniers jours. Ce dernier voyage, que nous ferons tous un jour, peut devenir une œuvre, au même titre qu’une peinture ou qu’un film.

Bombay. Les assistants sociaux de l’ONG Nirma arpentent les rues en direction des nakas, des marchés de rue où la main-d’œuvre s’achète au meilleur prix. Dans cet environnement où les hommes tentent de survivre, parler de progrès social est incongru et essentiel. Au fil des jours, les ouvriers prennent conscience qu’ils ont aussi des droits.

Une machine agricole voyageuse déclenche les retrouvailles d’un frère et d’une sœur, tous deux issus de la terre, et dont les chemins se sont séparés il y a plus de vingt ans. Partant de cette situation intime et familiale et d’un voyage qui va les mener de la Belgique au Chili, le film questionne le rapport à la terre et le choix qu’on peut faire d’y demeurer ou de la quitter.

Dans les grandes villes du Japon, une nouvelle tendance se développe depuis quelques années : les host clubs. C’est la version masculine du classique bar à hôtesse. Des femmes viennent y boire un verre en compagnie d’un homme qu’elles paient pour les distraire, s’occuper d’elles, éventuellement leur faire l’amour. Tokyo ne compte pas moins de quatre cents de ces clubs, attirant une clientèle nombreuse, générant des bénéfices impressionnants. S’agit-il des conséquences d’une possible révolution des mœurs ? Tenter de comprendre ce phénomène, c’est une manière de découvrir le Japon de l’intérieur, et de tirer des leçons quant à l’évolution des rapports entre hommes et femmes dans les sociétés modernes.

La problématique de l’eau à Marrakech est au cœur des difficultés du développement économique marocain. Sécheresse, tourisme de masse, mondialisation… contraignent la ville à privatiser la gestion de son eau alors que la France, précurseur en ce domaine, retourne progressivement vers la publicisation… "L’Or Bleu" enquête sur un nouvel Empire, celui de l’eau.

Comment tenir le coup suite à l'annonce du handicap de son enfant? Cette nouvelle est comme un raz de marée, quelque chose qui vous fait vous vider de votre sang. Tout ce qu'on a rêvé éclate face à ce drame qui s'empare de votre vie. Et puis, très vite, c'est autre chose qui prend le relais.