Filmographie : CBA - Centre de l'Audiovisuel à Bruxelles
Donna Haraway, éminente philosophe, primatologue et féministe, a bousculé les sciences sociales et la philosophie contemporaine en tissant des liens sinueux entre la théorie et la fiction. Elle s’est fait connaître à partir des années 1980 par un travail sur l’identité qui, rompant avec les tendances dominantes, œuvre à subvertir l’hégémonie de la vision masculine sur la nature et la science. L’auteure du Manifeste Cyborg est aussi une incroyable conteuse qui dépeint dans ses livres des univers fabuleux peuplés d’espèces transfuturistes.
Nuits et jours, Otto efface pour un centime des visages sur Google StreetView. C’est l'une des tâches que lui et ses amis du monde entier réalisent sur Amazon Mechanical Turk, une plateforme de micro-tâches. Otto plonge dans un monde robotique qui soulève la question de l'humanité.
Une équipe de cinéma arpente l'Angleterre pour tenter de percer le mystère entourant un disque paru 30 ans plus tôt, "Spirit of Eden", et le passage de la lumière à l’ombre de ses auteurs, le groupe Talk Talk et son chanteur Mark Hollis. D'obstacles insurmontables en rencontres incertaines, leur voyage va se muer en quête organique. Avec le silence comme ligne d'horizon. Et le punk comme philosophie, considérant que la musique est accessible à tous et que l’esprit se situe au-dessus de la technique.
Quels peuvent bien être les rapports entre la femme qui fait le ménage et celle pour qui elle le fait ? Six personnes, trois femmes de ménage et trois employeuses, abordent la question des tâches ménagères et de la hiérarchie, du respect et du statut social, des habitudes et des rêves...
Aux quatre coins de la République Démocratique du Congo prolifèrent de petites radio télévisions locales. Indépendantes du pouvoir, proches des habitants et de leurs difficultés de vie, elles connaissent une large audience. Au Katanga, la chaîne RTM est particulièrement appréciée. Ses journalistes y font courageusement leur métier. Chaque jour, ils racontent ce qu’est la vie dans l’une des villes minières les plus riches du pays, Kolwezi.
L’immense retour (Romance) est le récit fabriqué d’une aventure authentique, un voyage dans les temps, une de ces histoires fantastiques que produisent les montagnes et que nous rapportent ceux qui en reviennent… parfois quelques décennies plus tard…
Sabri est parti combattre en Syrie. Sa famille s’est retrouvée seule face à cette absence insoutenable et soudaine. Saliha, sa mère, a décidé de ne pas se taire. Son histoire croise celles d’autres parents qui s’unissent, et luttent contre l’endoctrinement des jeunes par les réseaux jihadistes.
Dans son atelier, le peintre Walter Swennen nous invite à un va-et-vient savant et ludique, entre ses associations de pensée et ses matériaux de création, entre une manière d’être et une manière de peindre.
Né dans l’immédiat après-guerre, Walter Swennen produit depuis les années 80 une œuvre indépendante et radicale. Il tire la langue au langage. Quand les paroles tournent autour du pot et s’emmêlent les pinceaux, la peinture reste seule maîtresse du jeu, se jouant de l’arbitraire des images et des mots.
De Bruxelles à New York, avec la complicité de la réalisatrice et de commissaires d’art contemporain, Swennen dialogue avec ses tableaux. Et nous voilà pris par le gai savoir du peintre philosophe, où Buster Keaton tombe sur Le Titien, Krazy Cat monte à Dada, Mickey met des oreilles à Mallarmé et Boris Vian improvise avec Thelonious Monk. Walter Swennen a l’art de ne pas se prendre au sérieux mais de parler sérieusement de la peinture.
C’est un drôle de grand peintre belge que le film nous révèle avec une espiègle pertinence.
Des hommes de 20 à 40 ans, confrontés à une grossesse non prévue et le plus souvent interrompue, dévoilent leurs ressentis et réflexions sur cet événement. À travers ces récits de vie, c’est la place de l’homme dans les rapports femmes/hommes que le film questionne.