Filmographie : CBA - Centre de l'Audiovisuel à Bruxelles
de l’événement traumatique de la décapitation de Lampião et de sa bande, le
film reconstruit pièce par pièce le portrait ambigu du bandit légendaire.
Nous
découvrons d’abord le milieux superstitieux et mystique du sertão, où le surnaturel affleure en tout. C’est dans ce cadre que
nous découvrons à travers différents témoignages l’épopée légendaire de
Lampião. Mais les histoires se contredisent. Pour certains, c’est un héros.
Pour d’autres, c’est un monstre sans cœur. Pour d’autres encore, il est tout à
la fois. Chacun est persuadé de ce qu’il dit et plus on croit connaître le
véritable Lampião, plus il se révèle insaisissable. Avec l’accumulation des
témoignages, une seule chose devient sûre, c’est que Lampião concentre les
passions et entretient
l’imaginaire des habitants du sertão,
au point que certains ont versé totalement dans l’imaginaire, ne se souciant
plus de la réalité. Lampião n’apparaît alors ni bon, ni mauvais, mais comme un
élément fondateur d’une culture, d’une fierté retrouvée et d’un rêve de liberté
absolue. Un grand nombre des personnages rencontrés au cours du film se
retrouvent finalement autour de la célébration d’une messe en mémoire de
Lampião, sur les lieux même de sa décapitation. D’autres refusent d’y
participer, décidés à ne pas laisser oublier le criminel qu’il était. D‘autres
enfin ne croient pas à sa mort, en tout cas pas à celle que l’histoire
officielle a retenue. Le film se termine en fin ouverte sur un extrait du poème
de José Pacheco:
Un cinéaste insomniaque veut comprendre pourquoi il ne dort plus et il décide de mener une enquête, qui transformera son rapport à la nuit et au sommeil. Le dormeur éveillé voyage entre différents mondes, ceux d'espèces différentes, ceux du réel et du rêve, ceux du sensible et du savoir commenté.
Aujourd’hui skipper pour des touristes bulgares, Nikolay se souvient du rêve qu’il a accompli en 1985 : faire le tour du monde en solitaire. En franchissant le rideau de fer, il a montré la voie de la liberté à toute une génération de jeunes bulgares.
Dans un village reculé du Nord du Portugal, une flûte se fait entendre au loin dans le paysage brumeux du matin. Une couturière joue avec une paire de ciseaux devant sa porte. La même musique résonne dans les ruelles du centre-ville de Braga. Un boucher attend devant son établissement, un couteau dans chacune de ses mains. Un homme muni d’une flûte de Pan apparaît au loin. Il joue et avance lentement au côté de sa moto. Il s’agit de Jorge, aiguiseur de couteaux, qui, depuis deux mois, n’était pas passé par là.
Je m’appelle Rosine Mbakam, j’ai 34 ans, je suis camerounaise, j’ai grandi au Cameroun jusqu’à mes 27 ans dans le respect des traditions. En 2007, je pars pour la Belgique pour y poursuivre mes études. C’est la première fois que je quitte mon pays.
Ma mère s’appelle Mâ Brêh en Bamiléké ou encore Mâ. Elle a 68 ans et a toujours vécu au Cameroun. Elle a grandi dans le maquis où sa famille comme beaucoup d’autres fuyait la répression des colons français. Elle s’est mariée à l’âge de 18 ans avec un homme que ses parents lui avaient présenté.
Le film est un face à face qui confronte et questionne le choix des deux femmes. Deux générations qui se regardent, surtout deux femmes qui échangent sur leur intimité, leurs souffrances et leur désir de femme.
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Braila, Delta du Danube, Roumanie. Au cœur de l’été, des femmes issues des quatre coins du pays se réunissent au grand hôtel de la ville, le temps d’un week-end. L’enjeu de ce rassemblement est d'importance : il s'agit de la compétition annuelle de Miss. Un concours de beauté parmi tant d’autres... sauf que seule est jugée la beauté intérieure ; les concurrentes, le jury et les organisateurs étant tous handicapés de la vue.
Mourit, André, Vincent et Joe sont de grands leaders du Lions Club, parmi eux un seul est blanc. Le réalisateur les suit au Bénin et à Brazzaville lors de leurs réunions de contrôle des clubs. Ils s’occupent autant du bon règlement des cotisations qu’au respect strict du protocole, du chant de l’hymne, du port de l’uniforme. Ce qui se dessine à travers ces réunions c’est la motivation extraordinaire au sein des clubs du Continent Africain. Le but est de devenir un continent Indépendant au sein du Lions Club International, en s’affranchissant de la tutelle Indienne et Libanaise, pour cela il faut recruter encore plus de membres. Ce combat associatif devient un enjeu national et panafricain car les Lions Africains sont aussi des acteurs économiques et politiques de premier plan.
Frans Masereel est l’une des figures artistiques belges les plus passionnantes du 20e siècle. Son œuvre, essentiellement composée de gravures en noir et blanc, est un cri de révolte contre les tragédies de son temps. Contraint à un exil forcé en raison de ses convictions pacifistes, il incarna aux côtés d’écrivains comme Stefan Zweig et Romain Rolland, le rêve d’une Europe culturelle et fraternelle. À travers une correspondance imaginaire adressée à l’artiste, le film esquisse le portrait d’un homme libre qui, sa vie durant, tenta de s’affranchir des marchands d’Art pour mettre sa création entre toutes les mains.
Je pars en voyage et j'emporte avec moi : un os d'éléphant pour remuer la nourriture, une plume pour attraper les termites ailées, huit papillons, une corde faite de racines odorantes... et 150 mètres de film exposé mais pas encore développé destiné au ministère des Colonies.