Filmographie : Novak Prod
Portrait de Jasna Krajinovic mené par Hadja Lahbib dans le cadre de l'émission Regardoc.
Jasna Krajinovic filme ses documentaires comme de la fiction, elle a le don de réduire la distance, de mettre son objectif là juste où il faut, entre pudeur et émotion. « La chambre de Damien », « Un été avec Anton », « La chambre vide », ses films ne parlent que de la guerre, mais sans jamais la montrer. D’origine slovène, elle a vécu le déchirement de l’ex-Yougoslavie. C’est la magie et la force de son cinéma : on est toujours chez nous avec ses personnages, mais son moi blessé nous accompagne tout au long de ses images.
Portrait de Jawad Rhalib mené par Hadja Lahbib dans le cadre de l'émission Regardoc.
De documentaires en fictions, Jawad Rhalib se montre en cinéaste engagé, révolté, écorché qui fait de la mondialisation et du capitalisme ravageur sa matière minutieuse et dénonciatrice. Ses films sont des cris et le Maroc est son territoire, mais il peut s’en échapper, comme dans « Au temps où les arabes dansaient » pour évoquer un paradis perdu, celui de sa mère et de tous ces artistes musulmans confrontés aux dictats des fascistes islamiques.
Jérôme Le Maire participe à Cinéastes en Classe. Invitez-le dans votre classe !
Portrait de Jérome le Maire mené par Hadja Lahbib dans le cadre de l'émission Regardoc.
Jérome le Maire prend le temps, c’est le temps qui structure tous ses films. Il a reçu le Magritte du meilleur documentaire pour Burning-out, une immersion vertigineuse dans le service chirurgical d’un hôpital parisien où il a filmé plusieurs mois. Mais c’est au sud du Maroc, où il s’est installé avec sa famille, qu’il s’est mis au cinéma : L’amour dans la palmeraie, Le thé ou l’électricité, une caméra qui filme avec tendresse un monde qui s’efface, mais qui semble toujours croire à un avenir meilleur.
Marta Bergman participe à Cinéastes en Classe. Invitez-la dans votre classe !
Portrait de Marta Bergman mené par Hadja Lahbib dans le cadre de l'émission Regardoc.
Avant de passer à la fiction avec le très remarqué « Seule à mon mariage », Marta Bergman a fourbi ses armes dans des documentaires tous tournés en Roumanie, son pays d’origine. Elle y a mis ensemble les deux faces de son travail : son intérêt pour le peuple rom et pour le vie des femmes, leurs fantasmes et leur rêves, comme dans « La ballade du serpent » ou « Un jour, mon prince viendra », des films sensuels et subtils qui creusent toujours les mêmes sillons de plus en plus profond