Filmographie : Alain DE HALLEUX
Beyond the Waves dresse le portrait de Taro Yamamoto : un jeune sénateur japonais atypique. A travers ce portrait, c’est aussi celui du Japon qui se dessine, un pays qui marche vers le nationalisme, la xénophobie et le réarmement. C’est un Japon subjectif, vu par un rebelle qui marche à contre-courant. On l’accompagne dans ses luttes et ses doutes. Régulièrement la caméra prend de la distance et pose un regard ralenti sur une réalité sur le point de se dissoudre.
Ce qui se raconte là, nous renvoie à notre propre réalité. Le Japon n’est finalement pas si loin et Taro, plus proche qu’on n’aurait pu l’attendre.
25 ans après Tchernobyl, nous avons oublié les dangers du nucléaire... Les conséquences de ce désastre ne sont toujours pas maîtrisées.
Les derniers évènements au Japon, nous montrent que nous n'avons pas encore tiré les leçons de cette catastrophe. L'homme a la mémoire courte mais l'atome a la vie longue. Ce film inédit sur Tchernobyl aujourd'hui est là pour nous le rappeler.
C’est l’histoire d’une banque franco-belge, Dexia, dont la mission première est de financer l’intérêt général en prêtant aux collectivités locales. Ses dirigeants, ambitieux, sont vite happés dans le grand tourbillon de la finance mondiale et ils prennent de plus en plus de risques. Ils inondent même la France d’emprunts toxiques qui vont plomber, pendant des années, les communes ou les hôpitaux. En 2008, la crise des subprimes fait vaciller Dexia.
Pour l’instant, le scandale Dexia a coûté 20 milliards d’euros à la France et à la Belgique.
Personne ne sait ce qu’il y a dans le ventre de la banque et peut-être les contribuables devront-ils remettre la main au portefeuille. Alors, que s’est-il passé ? Les Etats belges et français n’ont pas cherché à déterminer les responsabilités de ce crash. On dirait que l’affaire Dexia, c’est la faute à personne. Ou bien, c’est de notre faute à tous.
Portrait d'Alain de Halleux mené par Hadja Lahbib dans le cadre de l'émission Regardoc.
Alain de Halleux, chimiste de formation passé au cinéma pour filmer l’invisible, comme il dit, a fait du nucléaire et de ses dangers sa grande affaire « R.A.S, nucléaire, rien à signaler », «Chernobyl4ever », « Welcome to Fukushima », dix ans de documentaires irradiés où sa caméra, qu’il tient lui-même, se fait de plus en plus affutée. Voici un cinéaste multiforme qui ne s’interdit rien, ni le reportage documentaire pur et dur, ni l’enquête approfondie, ni le sketch. Il filme quand ça le prend, et toujours pour la bonne cause.