Juliette Goudot,
Moustique
Noces réconcilie le cinéma d'auteur avec le grand publicDans une ancienne vie, Stephan Streker était critique de cinéma. « Un dreamjob » qui a tout appris à ce cinéaste-journaliste, bruxellois enthousiaste qui fit ses classes en interviewant ses réalisateurs fétiches, de Sergio Leone à Michael Mann ou Francis Coppola (s’illustrant notamment dans votre journal Moustique). Le public de télévision connaît son expressivité affirmée et son regard bleu lagon grâce à son « autre dreamjob », celui de commentateur football sur les antennes de la RTBF. Resté grand cinéphile malgré sa double casquette, ce jeune homme de 52 ans toujours habillé de noir (à part les chaussures flashy) voit un film par jour et révise souvent ses classiques – il vient d’enchaîner Rumble Fish, Wardogs et le dernier Tom Ford, Nocturnal Animal, qui l’a « submergé de beauté ». On l’a rencontré avec son producteur Michaël Goldberg dans un hôtel bruxellois, s’émerveillant à deux devant l’affiche en longueur exposée à l’entrée (« on découvre ce format, c’est magnifique, on adore le logo entrelacé de Noces, créé par le designer de Stromae »), avant de partir pour l’avant-première parisienne d’un film qui couronne plus de vingt ans de collaboration. Rencontrés après un court-métrage (Shadow Boxing - la boxe étant l’autre passion sportive de Stephan), Streker et Goldberg ont depuis tourné ensemble trois long-métrages : l’étonnant Michael Blanco (avec Goldberg dans le rôle d’un acteur qui veut réussir à Los Angeles), le plus sombre La Nuit nous appartient (teinté de surréalisme) et enfin Noces retraçant le destin bouleversant d’une jeune femme qui résiste à un mariage forcé dans une famille pakistanaiseLire l'
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Commentaires (1)
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Lucien Van Acker il y a 5 ans
Le film nous montre la confrontation entre les traditions culturelles et la liberté du choix de vie; avec des conséquences dramatiques pour les personnes impliquées si elles ne savent pas sortir des "obligations". La mise en scène et les interprétations nous emmènent au plus profond du vécu des personnes et nous confronte avec le dilemne fondamental des différentes parties - un parcours très prenant, qui incite une grande empathie avec les différents personnages et une interrogation fondamental par rapport aux difficultés auxquelles les personnes émigrées sont confrontées dans leur vie privée.