Filmographie : Luc JABON
Au-delà des mots, le cinéma de Joachim Lafosse, sixième épisode de la collection Cinéastes d'aujourd’hui, nous emmène dans l’odyssée filmographie de ce cinéaste d’à peine 40 ans.
En une soixantaine de minutes, Luc Jabon nous fait partager l’univers cinématographique de celui qui fut son élève en scénario à l’IAD, école de cinéma. Un homme, somme toute, qui raconte les hommes. Car ce que Joachim cherche sans cesse à percer, c’est l’humain, avec ses faiblesses, sa violence, sa fragilité, mais aussi son désir de rassembler, de pacifier.
Pour mieux approcher la complexité du cinéaste ainsi que celle de son œuvre (7 films de fiction en moins de 15 ans), Luc Jabon a mis en situation quelques-uns de celles et ceux qui accompagnent ce trajet hors du commun.
Fabrice Du Welz participe à Cinéastes en Classe. Invitez-le dans votre classe !
Au départ, il y avait André, le mauvais cheval. Et Pic Pic, le cochon magique. Un jour, sur les bancs de la Cambre, Stéphane Aubier rencontre Vincent Patar. Ou le contraire. Et cette rencontre sera le point de départ d’une longue aventure et une histoire d’amitié de plus de trente ans.
Des Cowboys et des Indiens, le cinéma de Patar et Aubier raconte Stéphane et Vincent, mais aussi le collectif qui gravite autour du duo. Un collectif qui a créé une marque de fabrique et un humour singulier.
Lorsqu’ils vivaient ensemble à la rue Tenbosch, Patar et Aubier construisent ce qui fera plus tard leur univers atypique, composé à la fois d’un drôle d’absurde et de voix étranges. Si l’appartement ressemble à un capharnaüm, ça n’en est pas moins une source de créativité : comme imaginer des assemblages de carton qui deviendront le terrain de jeu de Claudy, le chat. Ou nommer le poêle Francis. Ou encore passer des journées entières à confectionner des masques pour surprendre le colocataire à son retour. Parce que les blagues de Cowboy et Indien ne sortent pas de nulle part. C’est du monde farfelu, inspiré de la vie réelle des auteurs et de leurs amis, que les récits sont puisés.
Accompagnés de comparses aussi fous qu’eux, tels que Rémy Belvaux, Manu Demeulemeester ou Bernard Plouvier, le combo place déjà à la Cambre les jalons de ce qui fera plus tard leur renommée. Touche à tout, ils passeront au cours des années du dessin, au comic book et, évidemment, à l’animation de petits personnages. Alors qu’ils rencontrent Vincent Tavier, ils font de Panique au Village une série. Et ce n’est que le début …
Fabrice du Welz signe un portait intimiste du tandem et retrace l’histoire de leur cinéma, Panique au Village à Ernest et Célestine, au travers d’anecdotes. Car ce collectif n’est pas composé que de collègues. Les journées sont rythmées par un horaire de travail bien précis, à la limite administratif, mais les soirées, elles, sont allumées. Et on se retrouve dans les salles de concerts pour boire des coups, entre potes.
Dans ce septième titre de la collection Cinéastes d’aujourd’hui, co-écrit par Luc Jabon, il y a de la bière et de la bienveillance. Du gros son et de l’amitié. Une tendresse toute sincère et une coiffure banane. Des héros profondément dada, punks, sincères, féroces. Et le récit d’un groupe, aux aventures aussi dingues que celles de leurs personnages et aux esprits aussi louches que leurs répliques. Car l’ensemble de cette tribu a une part de responsabilité dans les films de Patar et Aubier : ils sont un peu tous, quelque part, des Cowboys et des Indiens.
José-Luis Peñafuerte participe à Cinéastes en Classe. Invitez-le dans votre classe !
Du Brésil à l'Iran en passant par la Wallonie, l'Afrique, Thierry Michel a toujours filmé à taille humaine, un cinéma qui réussit à nous transmettre avec intelligence le faux du vrai. Un cinéma engagé qui a traversé les 40 dernières années de notre Histoire récente.
"TRIO BRAVO" ou "le plus petit big band du monde" (Fabrizzio Cassol, saxes, Michel Massot, tuba et trombone, et Michel Debrulle, percussions) est en prise directe avec les résonances multiples de la musique européenne actuelle; la musique contemporaine, mais aussi le rock, le blues et le jazz; une quête servie par un son d'ensemble puissamment original, une audace et une inspiration échevelées. Le spectateur le suit en tournée et assiste à la genèse d'une composition qui finalement clôture le film. L'art du "TRIO BRAVO" est au coeur d'une "communauté inavouée" qui fait qu'une telle musique reste vivante au-delà d'un concert : le facteur d'instruments François LOUIS, qui travaille en harmonie avec le désir du musicien; le disquaire Willy Herremans, menant une bataille contre le dépérissement de l'art au profit de la marchandise; le collectionneur intégrant le musicien dans une histoire concrète et passionnante, la sienne; enfin, l'amateur anonyme s'évadant par le truchement du disque ou du concert dans cet étrange no man's land où l'on sort de soi, où l'on décolle plus haut que mille étoiles.