Mots clés : Artiste
L’intégriste n’aime pas la vie. Pour lui, il s’agit d’un éloignement de Dieu et du paradis céleste, avec ses fleuves de lait au goût inaltérable, ses rivières de vin, ses délices et ses vierges. La vie est le produit d’une anarchie et cette anarchie est l’œuvre de l’ARTISTE. L’islamiste en veut à l’artiste qui donne vie à la matière et éloigne les bonnes âmes du paradis par des idées malsaines, un dessin diabolique, un chant envoûtant, une danse maléfique…L’artiste est donc le diable et pour pouvoir le tuer, l’intégriste le déclare ennemi d’Allah.
En mêlant archives rares, témoignages d’artistes et mise en lumière de la haine intégriste envers les artistes, « Au temps où les arabes dansaient » retrace le parcours épineux des artistes arabo-musulmans dans ce siècle du fascisme islamique.
Camille Fontenier participe à Cinéastes en Classe. Invitez-la dans votre classe !
Francis Maladry dit «Beaudelot» est un peintre du Nord de la France qui ne peint plus à cause de la maladie, un peintre qui dessine toujours de mémoire. Dans son atelier/pièce à vivre, le film accompagne l'artiste dans son quotidien et interroge son rapport à la création au fil des jours. Et, dans le gai huis-clos de «Beaudelot», la peinture est partout, elle se niche en creux dans une flaque de lumière, une collection improbable de pipes couchées sur la cendre, un crâne féminin juché sous des végétaux, le déplacement du chat, l'appel d'une fleur, la dramaturgie d'un dessin, le mouvement d'une main, le charme d'une visite, un silence, le signal d'un merle, le choix des mots, les expressions du corps et de la voix.
C’est l’effervescence au Musée : un artiste s’apprête à présenter son œuvre ultime, avec un désir de vengeance...
Michaël Bier participe à Cinéastes en Classe. Invitez-le dans votre classe !
Artiste plasticien, Vincent prépare sa nouvelle exposition centrée sur l'évocation de moments peu glorieux de son passé. Il est entouré par une petite équipe dont font partie Erika, sa compagne et Michaël, un ami réalisateur. Au fur et à mesure que Vincent se replonge naïvement et sans pudeur dans son passé, l'image que ses collaborateurs ont de lui commence à se ternir. Pire que ça, c'est la vision qu'il a de lui-même qui se transforme petit à petit.
Kathleen Ferrier est un film musical consacré à l’une des plus grandes contraltos du XXème siècle : l’anglaise Kathleen Ferrier (1912-1953), à qui une voix et un charisme étonnants offrirent une ascension musicale fulgurante… mais, hélas, trop brève: à peine huit ans de carrière internationale.
Durant les années 40 et 50, Kathleen Ferrier s'est produite avec les plus grands chefs d'orchestre et compositeurs au monde, sur les plus prestigieuses scènes d’Europe, d’Amérique et du Canada. Son exceptionnelle carrière sera brisée le 8 octobre 1953, jour où elle décède des suites d’un cancer.
Kathleen Ferrier est tissé d’évocations des plus belles interprétations de la chanteuse accompagnées des plus grands musiciens de son époque, que l'on découvre entre autre dans des enregistrements totalement inédits.
Plus qu’une simple biographie, le film redonne vie à la voix de la diva. Ses interprétations poignantes de Bach, Schubert, Schumann, Brahms et Mahler font de son œuvre un héritage musical unique.
Le film permet aussi aux spectateurs de découvrir une première musicale, son interprétation du Das Lied von der Erde (Chant de la Terre) de Mahler accompagnée d’un orchestre contemporain, l’Ensemble Ictus dirigé par le chef d’orchestre Georges-Elie Octors.
De ses débuts à sa carrière brisée par le cancer, on suit le parcours d’une femme révélée par son chant. Au travers de ses lettres et journaux intimes, et de témoignages d’experts et proches, ce film explore des facettes longtemps méconnues de la vie de Kathleen Ferrier : son humour, sa passion pour la peinture et sa vie amoureuse.
Et c’est aussi la voix de Ferrier, elle-même, qui ponctue la narration et ses nombreuses images originales.
Le film offre le portrait d’une diva qui fut aussi une femme libre, romantique, débordante de vie et d’une modernité absolue. Dans une époque beaucoup plus contraignante qu’aujourd’hui pour les femmes, elle parvint à vivre, travailler -et aimer- quasi à sa guise.
Archives et témoignages inédits construisent ce documentaire comme une célébration de l’art de Kathleen Ferrier.
Dans son atelier, le peintre Walter Swennen nous invite à un va-et-vient savant et ludique, entre ses associations de pensée et ses matériaux de création, entre une manière d’être et une manière de peindre.
Né dans l’immédiat après-guerre, Walter Swennen produit depuis les années 80 une œuvre indépendante et radicale. Il tire la langue au langage. Quand les paroles tournent autour du pot et s’emmêlent les pinceaux, la peinture reste seule maîtresse du jeu, se jouant de l’arbitraire des images et des mots.
De Bruxelles à New York, avec la complicité de la réalisatrice et de commissaires d’art contemporain, Swennen dialogue avec ses tableaux. Et nous voilà pris par le gai savoir du peintre philosophe, où Buster Keaton tombe sur Le Titien, Krazy Cat monte à Dada, Mickey met des oreilles à Mallarmé et Boris Vian improvise avec Thelonious Monk. Walter Swennen a l’art de ne pas se prendre au sérieux mais de parler sérieusement de la peinture.
C’est un drôle de grand peintre belge que le film nous révèle avec une espiègle pertinence.