Mots clés : Peinture
Camille Fontenier participe à Cinéastes en Classe. Invitez-la dans votre classe !
Francis Maladry dit «Beaudelot» est un peintre du Nord de la France qui ne peint plus à cause de la maladie, un peintre qui dessine toujours de mémoire. Dans son atelier/pièce à vivre, le film accompagne l'artiste dans son quotidien et interroge son rapport à la création au fil des jours. Et, dans le gai huis-clos de «Beaudelot», la peinture est partout, elle se niche en creux dans une flaque de lumière, une collection improbable de pipes couchées sur la cendre, un crâne féminin juché sous des végétaux, le déplacement du chat, l'appel d'une fleur, la dramaturgie d'un dessin, le mouvement d'une main, le charme d'une visite, un silence, le signal d'un merle, le choix des mots, les expressions du corps et de la voix.
Les visiteurs et visiteuses arrivent des quatre coins du monde dans l’atelier de Cézanne, sur les traces d’une révolution picturale qui a transformé l’art, le regard et la vie. Elle s’est déroulée ici, dans la solitude et le travail obstiné, au milieu des objets familiers, de la nature provençale et des murs gris bleu peints par le maître lui-même. Trois guides prennent soin du lieu, des êtres et des choses, de la mémoire qui brasse l’air et le silence d’hiver. Petites conversations sur la beauté, présences visibles et invisibles, vanités au goût de pomme. L’arrière-saison est propice aux rencontres et à la transmission joyeuse.
« Le champ des visions » est un film qui aborde le rapport de l'homme à l'animal-insecte par le biais de récits, de légendes, de souvenirs, de sensations intimes … Et qui soulève des questions: Pourquoi ce monde animal exerce-t-il sur nous un tel pouvoir de fascination ou de répulsion ? Que nous apprend-t-il sur nous-mêmes et nos sociétés ? Notre monde perçu avec nos aptitudes sensorielles a-t-il quelque chose à voir avec celui de l'animal ? L'homme peut-il connaître l'animal-insecte ou seulement le rêver ?
Alors que son pays, la RD Congo, avance vers des élections incertaines, Le Ministre des Poubelles de Kinshasa, Emmanuel Botalatala, aborde la dernière tranche de sa vie. Ayant tout sacrifié pour l'art, il tente obstinément de continuer son œuvre et de laisser une trace aux générations futures.
Certains le prennent pour un fou, d'autres pour un génie. Yeux perçants, mains agiles, jambes déformées par la polio mais évitant les obstacles, Emmanuel Botalatala est le Ministre des Poubelles de Kinshasa. Ce poste n'est pas officiel. C'est son sobriquet d'artiste.
Dans un pays à l'histoire tourmentée, le Ministre a une « destinée » : créer des tableaux en relief en partant des déchets que Kinshasa produit chaque jour.
A 64 ans, il est à un tournant. Sans un franc congolais en poche, il se plonge dans l'ultime tranche de sa vie et entame sa quête d'un ultime coup d'éclat : ouvrir un centre culturel. Il rêve d'y former les Ministres des Poubelles de demain, et abriter ses dizaines de tableaux, rongés par l'humidité et la pluie.
A travers sa méthode de travail et sa trajectoire obstinée et unique, le film ouvre sur le rôle que l'artiste et sa vision peuvent jouer dans un pays en pleine transition.
Originaire de Woolwich, une banlieue populaire du Sud-Est de Londres, rien ne présageait que Ray Richardson deviendrait l’une des figures majeures de la peinture figurative britannique. Ancré sur la rive Sud de la Tamise, c’est là qu’il trouve la matière de son oeuvre et les sujets de ses portraits. Il transpose dans sa technique picturale traditionnelle, des techniques cinématographiques propre au langage du « film noir ».
En 1966, le peintre René Michel, âgé de 33 ans, rompt avec le monde de l’art et des galeries, qu’il compare à des marchands de coca-cola. Il arrête son travail pictural et se retranche en sa singularité afin d’accomplir une œuvre graphique, réalisée en noir et blanc. L’œuvre initiale est faite de signes travaillés et retravaillés, encore et encore, jusqu’à “épuisement” de l’agencement et du sens. Elle se compose d’écrits qui s’interposent et s’imposent, parallèlement ou simultanément au travail graphique. L’œuvre se répartit en plusieurs intitulés. René Michel fera de ce travail artistique un engagement expérimental qui l’affectera jusque dans le corps. Un travail, qu’il paie de sa personne et qui nécessite à chaque fois, un régime alimentaire particulier. Le film se présente délibérément comme étant une simple conversation avec l’artiste. Un espace s’est ouvert qui, pour la première fois, a permis à René Michel de nous parler de cette œuvre graphique. Ce film nous permet d’entrer, un tant soit peu, dans l’univers de cet artiste singulier, complètement inconnu du grand public.
Jean-Christophe Yu participe à Cinéastes en Classe. Invitez-le dans votre classe !
Roger Somville, un artiste, un homme parmi d’autres hommes. Ce film nous entraîne sur les traces d’un acteur majeur du monde artistique et culturel, un film qui chemine dans l’histoire riche et turbulente des dernières décennies