Mots clés : Population
J'ai toujours voulu quitter Charleroi et toujours eu envie de filmer Charleroi - y capter les révolutions du temps. Une ville que je retrouve dans l’entre-deux d'un passé enfoui et d'un avenir qui n’est pas encore. C'est le portrait d’une cité industrielle avec ses effondrements, ses mutations, ses paysages et sa langue. Un film où se côtoient René Magritte, un campement de SDF, les acteurs d'un renouveau, l’inventeur du Big Bang, les Zèbres, le socialisme, les sidérations vécues dans l’enfance… Un va-et-vient à travers différents espaces-temps d'où émergent, à contre-jour, les lumières du Pays noir.
Philippe De Pierpont participe à Cinéastes en Classe. Invitez-le dans votre classe !
Un personnage de fiction traverse la moitié de la Belgique, en marchant de Bruxelles à La Panne. Il rencontre des personnes (personnages ?) du réel le long de son trajet. Des lieux aussi. Donc des histoires, de la mémoire : un bien commun que chacun, aussi anonyme soit-il, partage avec les autres habitants de la région. Faire ce film documentaire, c'est réaliser un portrait subjectif de cette région, le "Nord", et des gens qui y vivent en 1992.
Il y a trente-cinq ans, la région couvinoise était le théâtre d’une opposition farouche contre un projet d’implantation de barrage, masse gigantesque aux portes de Couvin. La lutte fut très vive, la résolution des Couvinois, qu’on aurait pu croire endormis, surprit par son dynamisme et sa vigueur. Les Couvinois avaient alors fait preuve d’une détermination, d’une inventivité tout à fait exceptionnelle et l’on venait même de l’étranger observer cette révolte populaire. Elle fut d’autant plus remarquable que l’Etat, devant un rejet aussi massif et une expression populaire aussi large, finit rapidement par suspendre son projet aberrant, puis par y renoncer. Aujourd’hui l’Eau Noire coule toujours paisiblement dans son lit et les «Irréductibles» n’ont pas oublié.
À Marseille, ville pilote de la vidéosurveillance automatisée, les caméras fleurissent. Sous ces caméras, à l'identité et aux intentions confuses, le piéton est suspect. Et si nous inventions, à tous les coins de rue, une nouvelle forme de résistance ?
Ces mouvements qui ont forgé nos identités, en partant du passé pour arriver à ce que nous sommes, de la colonisation à l’émigration, à l’immigration. Les participants se sont rencontrés et se sont confiés, en s’inspirant de leur vécu et de leur famille, afin d’analyser le legs de la colonisation, de la décolonisation et comprendre ces mouvements de population.
Mouvements d’identités est un film d’animation réalisé par les enfants de 4ème primaire, de l’école Léon Lepage à Bruxelles.