Mots clés : Mort
En 1998, Semira Adamu, nigériane de 20 ans en séjour dit "irrégulier" sur le sol belge, mourrait étouffée sous un coussin policier alors qu'on tentait de l'expulser. 20 ans plus tard, dans un cri de guerre conjugué au féminin, deux femmes racontent. À travers leurs récits, elles mettent en lumière la réalité des centres fermés destinés à la détention des personnes migrantes, les conditions de ces enfermements, la souffrance des détenu.e.s, les exactions des gardiens et des gendarmes.
À la périphérie de Bogota, Les échos de jeunes voix se propagent. Leonardo, Omar, Jaime, Estiven, Diego et tant d’autres sont toujours là, malgré leur assassinat par l’armée, il y a six ou sept ans. Ils viennent visiter leurs mères et les embrassent, Leurs lèvres sont fraiches comme des glaçons. Ils sont des âmes bénies, veillant sur ceux qu’ils aiment.
Tom, 15 ans, vit chez sa mère. Mais il passe certains week-ends chez son père à la campagne ; tête à tête pesant dans l’ombre d’un frère mort. C’est là qu’il retrouve Kevin, son ami d’enfance. Cette fois, Tom a dégoté un flacon de Bluestar, un révélateur de traces de sang. Leur projet : visiter de nuit « la maison abandonnée », là où, un jour, un homme a tué ses enfants. Pour Tom, cette équipée macabre va prendre un tour inattendu : le Bluestar a quelque chose à lui révéler…
découverte: des fosses. Des hommes d’un bout à l’autre de la terre se rencontrent et
commémorent. Des rituels étranges. Le paysage change de couleur, il me dit: “Ils ne
meurent pas pour un pays entier”.
Comment filmer sa propre mort ? Comment la mettre en scène ?
Au premier abord cela peut faire sourire et pourtant cette question concerne tout un chacun, même si l’on n’est pas cinéaste.
Arrivé à un âge où l’on commence à faire ses valises pour l’au-delà, je me prépare à brûler ma vie, à jeter ce que j’ai collectionné et accumulé pendant plus d’un demi-siècle. Les livres, les vêtements, les films, tout doit, tout va disparaître, en cendres et en fumée.
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Je ne sais jamais quoi répondre à ma grand-mère quand elle me parle de sa propre mort. Je fais semblant de ne pas l’entendre ou je change le cours de la conversation, pour la distraire et pour y échapper moi-même. Je vais lui rendre visite chaque dimanche à l’« Heureux Séjour », le home où elle vit. Dès que je franchis la porte, je baisse les yeux, pour ne pas affronter les regards des vieilles qui se posent sur moi. Cachée derrière ma caméra, j’avance masquée à la rencontre de Léa, Berlinska, Lilly, Bella, et les autres. Adorables sorcières aux visages fripés, vous ne m’attendez pas, une tasse de thé à la main, avides de me raconter vos souvenirs. Vous êtes revêches, indifférentes à mon intérêt pour vous. Je dois gagner vos confidences et chaque histoire que vous daignez me raconter est comme un cadeau que j’arrache. Vous me renvoyez sans complaisance à mes propres frayeurs. Qui s’imagine vieillir, un jour ?