Mots clés : Enquête
Mené comme une enquête autour de l’écrivain Robert Pinget, le film est une rencontre entre un style, un univers littéraire et une écriture cinématographique. Il explore l’œuvre de Robert Pinget, transmet sa vision fragmentée du monde et nous dévoile par strates successives, l’homme qui se cache derrière les mots, avec son côté insaisissable, contradictoire.
Tom, 15 ans, vit chez sa mère. Mais il passe certains week-ends chez son père à la campagne ; tête à tête pesant dans l’ombre d’un frère mort. C’est là qu’il retrouve Kevin, son ami d’enfance. Cette fois, Tom a dégoté un flacon de Bluestar, un révélateur de traces de sang. Leur projet : visiter de nuit « la maison abandonnée », là où, un jour, un homme a tué ses enfants. Pour Tom, cette équipée macabre va prendre un tour inattendu : le Bluestar a quelque chose à lui révéler…
1946 Frankfurt, Camp des personnes déplacées: David Behrmann et ses six amis, n'ont qu'un but, l'Amérique! Mais pour émigrer, il faut de l'argent, beaucoup d'argent. Peu importe, “Hitler est mort, mais nous on est encore là”. En inventant des numéros incroyables, ils font du porte à porte et vendent des paquets de linge de maison aux Allemands. Et ils ont du succès. Alors que le business fleurit, David est rattrapé par un passé sombre. Pourquoi avait-il un second passeport ? Que faisait il dans la résidence privée de Hitler au Salzberg? David Behrmann est interrogé par une énigmatique chasseuse de Nazi américaine, le Major Marlene Frederick… Déchirée entre sa méfiance et son inévitable attirance pour David, la tâche de Marleen s'avère assez difficile.
Que se passe-t-il quand une réalisatrice de documentaire se laisse dangereusement emporter dans le tourbillon des mises en scène de son personnage ? Entre le filmeur et le film, qui manipule qui ?
Anne Levy-Morelle participe à Cinéastes en Classe. Invitez-la dans votre classe !
Manneken pis, le garçon qui ne voulait pas être fier est un enquête ludique, policière (avec la complicité d’un véritable commissaire…) et historique sur Manneken Pis. Le célèbre petit bonhomme ne serait pas si petit que ça, puisqu’il cache derrière ses rondeurs toute l’âme d’une ville méconnue, Bruxelles : son désordre harmonieux – sa fausse modestie – ses vieilles cicatrices. Un film indispensable pour comprendre la Belgique. Passée, présente et à venir. Et aimer Bruxelles, la méconnue.
Marlène Rabaud participe à Cinéastes en Classe. Invitez-la dans votre classe !
En ce début d'après-midi du 16 janvier 2001, Laurent-Désiré Kabila est assassiné dans son bureau présidentiel par un enfant-soldat devenu son garde du corps. Nous sommes au Congo (ex-Zaïre), où Kabila avait été porté au pouvoir quatre 4 ans plus tôt grâce à son armée d’enfants-soldats, mettant fin au régime dictatorial de Mobutu. Quelques instants plus tard, l’assassin de Kabila est lui-même tué alors qu’il tente de fuir le lieu du crime. Dans ses affaires, on trouvera une missive signée de l'attachée militaire de l'ambassade américaine de l'époque : "en cas de problème, contactez ce numéro". Bien d’autres pistes viendront entourer d’un brouillard épais cet assassinat toujours pas élucidé à ce jour. Ainsi, le soir même du meurtre, onze ressortissants libanais liés au milieu du diamant sont enlevés dans la capitale congolaise et exécutés. Le film constitue une enquête très fouillée autour des acteurs clefs - dont l’actuel Président du Congo, Joseph Kabila, fils de la victime - et de nombreux témoins de cette énigme. Elle est menée à travers le gigantesque Congo, et s’élance jusqu'au cercle arctique, en Suède, où les réalisateurs retrouvent le complice présumé de l'assassin. La justice congolaise, elle, faute d'avoir réussi à arrêter les coupables, condamnera plus d'une centaine de prévenus, militaires et civils, innocents pour la plupart, dont 50 croupissent toujours en prison. L'injustice de ce procès hallucinant constitue d’ailleurs le point de départ du film : en faisant passer une caméra cachée à l'un des condamnés dans la terrible prison de Makala, de bouleversants témoignages permettent un démarrage saisissant de l’enquête. Les interviews sont complétées par des images d'archives inédites de la guerre au Congo - que Kabila a mené contre son ancien allié, le Rwanda - et du procès militaire au cours duquel les ubuesques condamnations ont été prononcées. Le film nous offre une plongée époustouflante dans une région de l’Afrique qui est au cœur de combats sans merci pour le contrôle d’immenses ressources naturelles. Combats qui conduisent à des violences inouïes parmi ceux qui tentent d’en monopoliser l’exploitation.