Filmographie : CVB (Centre Vidéo de Bruxelles)
Dans la zone évacuée autour de la centrale nucléaire de Fukushima, 5 ans après la catastrophe, le village de Tomioka est toujours vide de ses quinze mille habitants. Quelques rares individus vivent encore sur cette terre brûlante de radiations. Alors que les travaux de «décontamination», orchestrés par le gouvernement nippon, semblent bien dérisoires et vains face à l’étendue du séisme tant humain qu’écologique, l’existence apparemment déraisonnable mais paisible de ces irréductibles nous rappelle qu’un bout de terre est, en dernier recours, notre lien le plus sûr au monde.
Ayant quitté leur ville natale en Belgique ou leur pays d'origine, des personnages traversent Bruxelles à la recherche d'un logement. Ils rencontrent refus, humiliations et escroqueries… De cette injustice vécue, naît l'idée de prendre la démocratie au sérieux en créant leur parti politique pour défendre le droit au logement pour tous. Ils sont loin de soupçonner le succès que le parti va connaître…
Nous ne sommes pas conscients de notre propre façon de penser, qui colle à notre vision du monde comme l'eau aux yeux du poisson. La conscience naît de la rencontre des autres. Confrontés aux différences, comme un poisson volant qui verrait d'en haut l'eau où il nage d'habitude, on réalise qu’il existe d'autres façons de penser et on prend conscience des nôtres. On devient “ethnologue de soi”. Participer à un “atelier philo” est une façon de se transformer en poisson volant. Les enfants le font peut-être plus vite que d’autres.
En hommage au titre légendaire de 1997 « 11 minutes 30 contre les lois racistes », 40 rappeurs de Bruxelles mais aussi de Wallonie et de Flandre s'unissent pour faire revivre une certaine idée du Hip-Hop qui les anime. Un hip-hop qu'ils espèrent renouer avec son esprit d'origine et sa volonté de contestation.
Pendant six mois, trente jeunes bruxellois participent au concours Eloquentia et se forment à l’art oratoire pour oser élever leur voix en public. Au milieu d’eux, Kassy, Nael, Esther se frayent un chemin. Leurs mots s’enchaînent, se délient. Résistent parfois aussi. De ces manquements à la parole une autre voix émerge et les rapproche chaque jour un peu plus près d’eux-mêmes.