Coincé entre le ring de Bruxelles et la zone industrielle du canal, le centre Fedasil de NOH accueille chaque année plus de 700 Mineurs Étrangers Non Accompagnés de tout pays qui débarquent sur le sol belge. Dans le centre, les jeunes arpentent lascivement les couloirs d'un bout à l'autre, rythmant leur attente au son des sandales de plage qui glissent sur les carrelages. C'est un temps mort : leur voyage est suspendu. A peine l’occasion de créer de nouveaux repères et ils devront reprendre la route : rentrer chez eux ou commencer une nouvelle vie, quelque part en Belgique, ou ailleurs...

A l'heure où le monde agricole est sous tension et où une grave crise alimentaire mondiale menace, il est intéressant de se poser certaines questions élémentaires : d'où proviennent les aliments qui sont dans nos assiettes ? Et surtout, dans quelles conditions sont-ils produits ? A travers le portrait d'un agriculteur visionnaire, les réalisateurs posent un regard interpellant et empreint de sensibilité. Dany Dubois a tourné le dos à l'agriculture productiviste, qui reste depuis l'après guerre le modèle d'exploitation archi-dominant dans nos campagnes. Petit à petit, il a transformé la ferme familiale pour en faire une exploitation durable et respectueuse de son environnement. Avec de nombreuses intentions en perspective : en finir avec la culture intensive, l'utilisation d'engrais et de pesticides, la dépendance aux cours des céréales et du pétrole sur les marchés. Réinstaurer la vente directe des produits de la ferme aux consommateurs, etc. Mais cette mutation ne se fait pas sans peine. Et aujourd'hui, en travaillant les terres familiales au côté de son père Francis et de son fils François, Dany essaie de convaincre du bien fait de son grand projet et de l'installer durablement.

« Ce film est un street movie, un chemin que je trace dans Bruxelles, sur les pas de l’enfance et de la mémoire, à la recherche de ce que signifie habiter un lieu. Avec une amie écrivain, Michèle Vilet, je parcours le quartier où j’ai fait mes premiers pas, à Forest, évoquant les personnes qui y ont vécu. Ce trajet personnel est mis en relation avec deux autres manières, collectives et populaires, d'investir la ville: le Meyboom, fête ancienne d'un quartier qui n'existe plus et qui fait revivre chaque année l'esprit du Bas-Fond, et la Zinneke Parade, fête récente en quête d'identité nouvelle, qui rassemble des habitants de toutes origines. »

Portraits de cinq femmes de Molenbeek-Saint-Jean. Avec des parcours originaux, une culture propre, des âges différents, elles partagent des interrogations communes sur leur place en tant que femme dans la société et la manière de transmettre à leurs enfants des valeurs auxquelles elles tiennent. Certaines d’entre elles cherchent également leur voie à travers l’expression artistique, activité qui les révèle à elles-mêmes, dans un espace de liberté qui les aide à vivre et qu’elles revendiquent.