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Beyond the Waves dresse le portrait de Taro Yamamoto : un jeune sénateur japonais atypique. A travers ce portrait, c’est aussi celui du Japon qui se dessine, un pays qui marche vers le nationalisme, la xénophobie et le réarmement. C’est un Japon subjectif, vu par un rebelle qui marche à contre-courant. On l’accompagne dans ses luttes et ses doutes. Régulièrement la caméra prend de la distance et pose un regard ralenti sur une réalité sur le point de se dissoudre.
Ce qui se raconte là, nous renvoie à notre propre réalité. Le Japon n’est finalement pas si loin et Taro, plus proche qu’on n’aurait pu l’attendre.
Portrait d'Alain de Halleux mené par Hadja Lahbib dans le cadre de l'émission Regardoc.
Alain de Halleux, chimiste de formation passé au cinéma pour filmer l’invisible, comme il dit, a fait du nucléaire et de ses dangers sa grande affaire « R.A.S, nucléaire, rien à signaler », «Chernobyl4ever », « Welcome to Fukushima », dix ans de documentaires irradiés où sa caméra, qu’il tient lui-même, se fait de plus en plus affutée. Voici un cinéaste multiforme qui ne s’interdit rien, ni le reportage documentaire pur et dur, ni l’enquête approfondie, ni le sketch. Il filme quand ça le prend, et toujours pour la bonne cause.
Serge et ses 4 collègues sont salariés d’une petite entreprise, rachetée par un grand groupe. Comme cadeau de bienvenue, ils sont conviés par leur nouvel employeur à une journée détente dans un centre thermal. Mais ce jour-là, les thermes sont exclusivement naturistes.
Philippe De Pierpont participe à Cinéastes en Classe. Invitez-le dans votre classe !
1991 – Burundi. Ils étaient six enfants des rues africains, j’étais un jeune cinéaste européen. Je leur ai promis de les filmer toute la vie, jusqu’à ce qu’on soit tous morts. Aujourd’hui, les survivants ont 40 ans. Chacun de nous a vieilli, à sa manière… Qu’est-ce qui donne de la valeur à la vie d’un homme ?
Le figurant, c’est cette silhouette sans rôle, sans nom et sans voix qui traverse les décors pour que les scènes d’un film paraissent “vraies”. Autant d’archétypes fragmentant le peuple en multiples communautés. Mais qui se cache réellement derrière ces “étiquettes”, quels humains, quelle part d’humanité, quel peuple ?
Chaque année, plusieurs milliers de Mineurs Étrangers Non Accompagnés arrivent en Belgique. Une majorité d’entre eux viennent y demander l’asile, comme Sahil, un jeune afghan de 15 ans. Après être passé par plusieurs centres pendant près d’un an, Sahil intègre une famille d’accueil. Ce nouveau cadre est l’espoir d’une vie plus stable dans l’attente du verdict de l’office des étrangers.
En 1998, Semira Adamu, nigériane de 20 ans en séjour dit "irrégulier" sur le sol belge, mourrait étouffée sous un coussin policier alors qu'on tentait de l'expulser. 20 ans plus tard, dans un cri de guerre conjugué au féminin, deux femmes racontent. À travers leurs récits, elles mettent en lumière la réalité des centres fermés destinés à la détention des personnes migrantes, les conditions de ces enfermements, la souffrance des détenu.e.s, les exactions des gardiens et des gendarmes.