C’est le récit d’un parcours sur trois îles des Canaries. A Gran Canaria, je recherche les bobines du film de Luis Buñuel, "L’Âge d’or", qui y furent littéralement enterrées au début de la guerre civile espagnole. A travers ma quête, je mets en évidence le plaisir insulaire à s’éloigner du réalisme et la grâce "païenne" de cette île, comme si elle avait été "enchantée" par le film de Buñuel enfoui dans son sous-sol. A Ténérife, j’écoute les récits des habitants de l’île qui mettent en évidence sa mémoire, sa poésie "panthéiste". Je poursuis "L’Âge d’or" comme notre faculté à être émerveillé, à regarder. A celle-ci s’opposent les avatars d’un développement touristique chaotique et les images du bonheur lisse qu’il véhicule. Le film se termine à Lanzarote par une chanson rythmée par les lithophones, les pierres musicales d’une montagne sacrée, volcanique. Autour de ce chant s’accomplissent des gestes libérateurs.

All over the world, men, women and children are striving against the fatality of poverty. Gaël Turine makes pictures of their daily life. Following him at work, in the field, reveals how instants of these lives are captured on film and turned into information and art. The camera brings perspective about the necessity and the limits of media testimonials by framing the photographer with his subjects, then with his clients.

Axelle, Hugo, Kareem and Victor have a cancer. They stand up to the ordeals of the treatments with the help of their loving parents and of the medical team that is as warm-hearted as it is professional. Their struggle takes us into the world of advanced medicine, rough and sophisticated at the same time, which perform miracles but cannot accomplish everything. During a period of over 18 months, 'I’ll get better tomorrow' follows the course of the treatment, from the diagnosis to how the treatments affect the various aspects of human experience: the functioning of the body, death, revolt, gentleness and the exuberant spontaneity of childhood.

Amina s'apprête pour la caravane des dattes. Chaque année, avec d'autres femmes Toubou, elle fait ce voyage de 1500 km à travers le Sahara en dépit des dangers, de la chaleur (50°C) et des tempêtes de sable. Car il est pour ces femmes nomades la clé de leur indépendance économique: avec le revenu de la vente des dattes, une famille peut vivre pendant un an. Mais Amina, jeune femme rebelle de 26 ans, en a assez de ce long voyage. En chemin, elle trouve en Mariama une complice. Loin des hommes, les deux jeunes filles partagent leurs rêves d'une vie moderne et indépendante. Une fois arrivées à destination, elles tentent de mettre leurs plans à exécution.

Dans l’une des plus grandes et cosmopolites communes de la ville de Bruxelles, “Miss in dreams” raconte la vie, les espoirs, les rêves de quelques jeunes filles qui se présentent pour l’élection de Miss Schaerbeek. Le film dresse le portrait d’une communauté mixte et les difficultés de réaliser ses rêves dans notre société.

Entre 1963 et 1991, quatre familles allemandes s'installent à Migdal, petit village en Israël. Ces familles décident d'y créer des activités qui permettront de faire travailler les handicapés mentaux, habitants au village. Le réalisateur questionne, sur fond de l'opération des Raisins de la Colère, Günther, premier Allemand à s'être installé à Migdal, les raisons profondes de son départ d'Allemagne, le sentiment de culpabilité qui l'anime, son attitude envers le nationalisme, l'exclusion et l'appartenance à une nouvelle culture. Alors que ces familles se sont créées une vie empruntée au respect de la nature et de l'amour des handicapés, "Les Gens de Migdal" nous fait découvrir les limites de l'utopie.

Ce film retrace le regard intime et plein d'émotions de Babetida sur son enfance et son pays d'origine, la Guinée Bissau. C'est un conte présenté sous la forme d'un carnet de voyage. En décembre 2004, Babetida retourne au pays pour la première fois depuis 8 ans. Elle y redécouvre un village, un passé, une famille… Elle regarde les images récoltées et les commente, journal intime sous forme de carnet de voyage.

Ce documentaire retrace l’histoire du conflit en Irlande du Nord depuis 1968 jusqu’à nos jours. Il évoque principalement la naissance du Mouvement des Droits Civiques, le début d’une guerre longue et coûteuse dès 1969, la mise en place du processus de paix au début des années 90, qui aboutit aux deux cessez-le-feu de l’IRA, en 1994 et 1997, puis aux actuelles négociations qui réunissent aujourd’hui tous les partis et offrent au peuple d’Irlande du Nord la meilleure chance de paix qu’il ait connue depuis des générations. De nombreuses images d’archives nous permettent d’explorer les complexités du conflit et les interviews des principaux leaders politiques qui ont joué un rôle important, nous aideront à mieux le comprendre. Le point de vue du peuple irlandais est au centre du film. Pour eux, la question irlandaise n’a rien de théorique, c’est une question de guerre ou de paix, de vie ou de mort.

Antananarivo, capitale de Madagascar. Au centre de rééducation d'Anjanamasina, Joseph, 15 ans, est en détention depuis un an. Son crime : le vol d'une montre. Il attend un hypothétique jugement. Pour avoir volé un châle, Victorien, 17 ans, purge une peine de six mois à la prison d'Antanimora parmi 4 000 détenus adultes faute d'avoir pu prouver qu'il était mineur. Surpris par l'effroyable écart entre la peine et le délit, Olivier Ballande et Alice Mallet ont entrepris de suivre quotidiennement, pendant plusieurs mois, le parcours de Joseph et Victorien dans le système judiciaire malgache depuis le commissariat jusqu'à leur incarcération. Histoire de témoigner du sous-développement et du sort réservé à cette génération d'enfants.