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Cochihza, « elle éveille celui qui dort », dit-on de l’hirondelle cuicuitzcatl, en nahuatl, la langue des ancêtres. Beaucoup de mots en nahuatl dérivent de cette racine cochi — dormir. Exprimant tant le sommeil que le rêve, s'étirer, s'étendre, le repas du soir, la subsistance, le cocon que fabriquent les chenilles, les cils, s'en aller, se retirer, bailler, faire l’amour à une femme, dormir auprès d’elle, l’endroit où on dort, s’éveiller, faire semblant de dormir… Ometepe, l'île-volcan. Un paysage comme un corps endormi. Ici, on décrit la vie comme un rythme que l'homme prend en naissant, qui lui est particulier et qu'il garde toute sa vie. A travers les gestes de la communauté du volcan se raconte l’histoire d’un monde. Le quotidien, l'ancrage, le rêve, la mémoire.
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