Filmographie : Dérives asbl
Philippe De Pierpont participe à Cinéastes en Classe. Invitez-le dans votre classe !
Une péniche rouillée, un tram, une impasse, un banc, un cimetière, une statue... Tendant un fil rouge entre une dizaine de lieux secrets ou intimes, Philippe de Pierpont dresse une topographie kaléidoscopique de Bruxelles. Par sa qualité d'écoute, la parole de ses onze interlocuteurs trouve à chaque fois la place qui lui revient, dans le film comme dans la ville. Les petites histoires de chacun rentrent en vibration avec les grandes questions de tous: la naissance, la mort, l'amour, la liberté, la différence ou la solitude. Une image assez convaincante de Bruxelles - comme puzzle collectif de territoires affectifs individuels - apparaît: celui d'une ville à la fois déchirante et réconfortante, où chacun essaye de s'aménager, au milieu des autres, sa petite parcelle de bonheur.
Quand on filme un homme de pouvoir dans la proximité et la durée, qui est le véritable metteur en scène ? C’est la question que je me pose en revisitant, vingt ans après, les images des 5 films que j’ai tournés entre 1989 et 1993 sur François Mitterrand. Dans ce nouveau film, le Président devient le Prince, incarnant le pouvoir universel. On y découvre la représentation du pouvoir telle que l’imagine le réalisateur et telle qu’entend la façonner le Prince. Un combat permanent et indécis…
Nora, 18 ans, est partie combattre en Syrie. Depuis ce jour de 2013 où la guerre syrienne s’est invitée chez elle à Bruxelles, sa mère vit dans l’angoisse et dans l’attente, déchirée entre l’espoir de revoir sa fille et la peur de la perdre définitivement.
Philippe De Pierpont participe à Cinéastes en Classe. Invitez-le dans votre classe !
Burundi, 1991. Philippe de Pierpont rencontre six enfants des rues à Bujumbura: il y a Zorito, le leader du groupe, Innocent, Philibert, Assouman, Etu et Jean-Marie. Pendant un mois, le cinéaste et les enfants apprennent à se connaître, puis décident, sur une idée de Zorito, qu'ils se reverront aux moments charnières de leur vie. Le réalisateur revient en 1994, mais le début de la guerre civile l'empêche de revoir les enfants. Lorsqu'il retourne au Burundi en 2003, il ne sait pas ce qui l'attend. Surtout, une question l'angoisse: les enfants - devenus de jeunes adultes - ont-ils survécu à la guerre?
Le 9 septembre 1944, dix habitants de Marcourt sont brûlés vifs par les Nazis, qui agissent par représailles à la suite d'une attaque de la résistance locale. Depuis quarante-sept ans, les familles des victimes en veulent aux anciens résistants. Le film raconte l'histoire de l'Histoire, l'histoire au passé et au présent, comment le village vit aujourd'hui et dans le souvenir, ravagé par un mur qui sépare le clan des "résistantialistes" et celui des anti-résistants. C'est dans l'espace confiné du village que se règlent les comptes, l'Allemagne, la barbarie nazie, c'est déjà trop loin. Cloués par la douleur, ils sont tous là, comme si c'était hier, sur les bancs de bois, dans la lumière du soleil couchant, coincés entre les murs épais de la chapelle commémorative et le cimetière, à se cogner les ailes aux fantômes du passé. Derniers témoins d'un village des Ardennes belges qui se meurt, toujours ils se souviendront, jamais ils ne pardonneront.