On le sait, la prison ne remplit malheureusement pas son rôle de réinsertion de l’individu dans la société.
Néanmoins certains ateliers artistiques permettent une évasion de l’esprit, l’espace de quelques heures comme pour ces femmes qui s’adonnent à la peinture (Fort intérieur de Chris Pellerin) ou ces hommes, à la prison de Lantin, qui s’initient au théâtre (Ombre et Lumières de Antonio Gomez Garcia & Charline Caron). Une plongée identitaire sous forme d’autoportraits picturaux, d’un côté ou du choix d’un personnage à interpréter, de l’autre.
Dans La nef des fous d’Eric D’Agostino & Patrice Lemy, on assiste à un double enfermement, celui de personnes incarcérées pour des faits graves mais reconnues irresponsables pour cause de maladies mentales. Une folie qui n’empêche pas une certaine lucidité sur leur situation.
Christel Depierreux- PointCulture
