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Roger Beeckmans, un regard humaniste sur l'enfance

Présentation

Dans une trilogie entamée au début des années 2000, Roger Beeckmans (né à Bruxelles en 1932) s’intéresse à la fois aux écoles dites « à discrimination positives » – une expression « socialement acceptable » pour désigner ce qui est trop communément perçu comme « écoles poubelles » – et à l’insertion de jeunes immigrés ou enfants d’immigrés en région bruxelloise.

Au début, loin de penser qu’il s’agirait d’un triptyque, l’idée de réaliser un film sur une telle école lui était venue presque naturellement. Deux petits-enfants du cinéaste allaient entamer leur scolarité à l’école primaire n°1 de Schaerbeek… ce qui avait soulevé quelques questions au sein de la famille.

Le cinéaste réagit et, après quelques repérages et discussions avec le directeur d’école et le corps enseignant, entrevoit la possibilité d’un film à budget réduit (Une leçon de tolérance, 2003), qu'il réalise durant une année scolaire, de la rentrée des classes à la remise des prix.

Roger Beeckmans ne pose aucun jugement, la caméra se pose à hauteur de ceux qu'il filme, le regard est bienveillant ; le cinéaste est là pour témoigner de leur vie (les enfants, les enseignants et le directeur qui ne ménage pas sa peine), de leurs difficultés et des efforts qu’ils font pour se réaliser…

Ces mêmes principes seront mis en œuvre dans les deux volets qui suivront, avec des adolescents d’abord, dans une école secondaire (Une école en terre d’accueil, 2009) – en plein questionnement sur l’insertion et l’identité, la religion, l’égalité homme-femme –, des jeunes adultes ensuite, dans un institut technique (L’école de la vie, 2011), peu avant leur arrivée sur le marché du travail, entre conflits familiaux, parcours scolaires chaotiques et espérances.

Marc Roesems - PointCulture

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